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C'est donc Louise Wimmer qui remporte le César du meilleur premier film. Réalisé par Cyril Mennegun, un documentariste qui signait là son premier long de fiction, nourri par un souci du réel et de l'authentique qui transpirait dans tous les plans, ce film avait impressionné la critique au moment de sa sortie salle. Premiere expliquait ainsi : "voici Louise Wimmer, l’un des films les plus forts de sa catégorie. Sans jamais flirter avec le pathos social, Cyril Mennegun, dont c’est le premier long métrage, montre le quotidien d’une survivante qui, la tête haute, siphonne l’essence des réservoirs, finit les assiettes des autres à la cafétéria et se lave dans les toilettes publiques avant d’aller chercher son courrier au bar PMU du coin. Ça sent les pissotières, la frite tiède et le tabac froid, mais jamais l’autocomplaisance". Influencé par Cassavetes, Loach et les Dardenne, entre mélo et portrait bouleversant d'une femme à la dérive, Louise Wimmer décrivait la lente clochardisation de Louise Wimmer (sublime Corinne Masiero) et les humiliations qui rythment les existences à la dérive. Un César amplement mérité.