Toutes les critiques de Le chemin noir

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Ce beau documentaire sur l’arrivée d’immigrés algériens en Lorraine dans les années 50 tient du conte, du journal intime, de l’album de famille, et même de la comédie quand il est question de la réparation d’une Peugeot 404. Sur une musique signée du jazzman Archie Shepp, le réalisateur plonge dans ses souvenirs et dans ceux de son père, ouvrier aciériste. Il revient sur les lieux de son adolescence, fait revivre l’époque des hauts-fourneaux fumants, questionne la relativité de l’« ici » et du « là-bas ». Il raconte un monde enfui où l’expression « vivre ensemble » avait tout son sens.

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Un de ces films précieux à la croisée des genres et des catégories; très loin du documentaire brut de décoffrage mais aussi de la fiction romanesque.

  2. Libération
    par Olivier Seguret

    Abdallah Badis filme pour sauver sa peau, son âme, son honneur d’humain. Son Chemin noir est un documentaire personnel et poétique, qui s’en va sillonner la Lorraine fantôme de la houille, de la sidérurgie et des hauts fourneaux, en cherchant sur ces terres d’abandon et de friche la trace de ceux qui, autrefois, vivaient et travaillaient là.

  3. Positif
    par Jean-Christophe Ferrari

    "Le Chemin noir" est une oeuvre lumineuse qui fait état, avec un sourire, de souvenirs intimes tout en évoquant les parts les plus sombres des relations entre la France et l'Algérie.

  4. Critikat.com
    par Alice Leroy

    Ce road-movie dans les contrées de l'enfance du cinéaste, entre l'Algérie fantomatique et les vallées industrielles de Lorraine, emprunte à la fable plutôt qu'au pamphlet.

  5. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Par Isabelle Regnier

    La beauté du film tient à la manière, poétique, qu'il a d'entrelarder l'intime et l'universel. En faisant résonner l'expérience individuelle de l'auteur avec celle des personnages qu'il rencontre, et en investissant le destin spécifique de cette communauté d'une portée bien plus universelle encore.

  6. Télérama
    par Pierre Murat

    Abdallah Badis cadre avec soin, ses images sont belles : il semble vouloir sauvegarder à toute force, avant que le temps fasse son oeuvre, les traces de ses compatriotes exilés depuis si longtemps. (...) L'extraordinaire musique d'Archie Shepp pare ces témoignages de mélancolie. Et de violence feutrée.

  7. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    L'intention est plus que louable, le film soigné, le sujet maîtrisé dans son ensemble, comme dans ses infimes détails. Mais en voulant éviter toute surenchère larmoyante, le cérébral a fini par effacer l'affectif et empêche toute empathie profonde. On reste donc avec regret à la porte.