Toutes les critiques de Ninjababy

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Rakel se rêve astronaute, garde- forestière ou dessinatrice. Mais à 23 ans, elle juge qu’elle a le temps pour penser à tout ça. Son quotidien se partage entre glande et coups d’un soir. Jusqu’au jour où elle se découvre enceinte… à deux mois et demi du terme ! Cette grossesse non désirée donne naissance à une comédie corrosive, loin des sempiternelles odes à la maternité triomphante. En colère contre ce corps qui l’a trahie, Rakel s’en libère en entamant un dialogue avec le futur rejeton, silhouette crayonnée et animée qui n’a pas sa langue dans sa poche et qu’elle seule peut voir. Librement adapté d’une BD norvégienne, Ninjababy aborde des questions graves (dilemme autour d’un avortement même ultra- tardif)  sans se départir d’un ton volontiers provoc’, façon Apatow au féminin, dans un équilibre parfait entre fous rires et émotion qui vous saisit sans qu’on l’ai vu venir. Un bijou.