Le Crocodile du Botswanga

Le duo Eboué-Ngijol se rit des pires chefs d’Etat africains, du passé colonial de la France et de la dictature du fric avec une bonne humeur contagieuse. L’intrigue est prévisible mais la satire met dans le mille

Le public que nous avons côtoyé, issu, comme on dit, « de la diversité », était hilare, enchanté. Pas dupe. Les répliques fonctionnent. Les acteurs font le boulot. C'est le rôle de la comédie de mettre les points sur les i.

Le foot est là prétexte à parodier un peu tout : les relents colonialistes, l’impunité de certains dirigeants africains, le racisme et les clichés réciproques. Le passé de comiques irrévérencieux des deux amis (au Jamel Comédie Club notamment) est éclipsé par la multiplication de gags lourdingues qui essoufflent rapidement la comédie.

De l'humour rentre-dedans pour un film assez jouissif.

Le tandem Eboué / Ngijol fait chauffer les turbines et nous livre un bon concentré d’humour à la fois incisif et bon enfant. En prime, une délirante scène toute droit sortie de Bienvenue chez les Ch’tis où les faux bouseux des mines font place à de faux habitants d’un authentique village botswanguais dont l’un porte un cache-sexe en forme de crâne animal... On en redemande.

Le duo gagnant de Case départ - 1,8 million de spectateurs - se reforme pour une comédie loufoque qui se joue des clichés sur l’Afrique. Ngijol en version Dernier roi d’Écosse décalé est irrésistible !

Un bon moment de divertissement.

Le film va très loin dans la satire, parfois trop. Il fonctionne surtout grâce à Thomas Ngigol qui semble s’être inspiré de Louis de Funès et de Mel Brooks pour son interprétation. IIl fait un irrésistible dictateur fou.

Un film plutôt marrant même s'il n'évite pas les facilités et les gags attendus. Il n'est pas mal écrit et réserve de très bons moments.

Après Case Départ en , le duo de réalisateurs passe de nouveau derrière la caméra pour critiquer dans la bonne humeur les travers de la société. Un moment de pur délire qui séduira les amateurs de l’humour de Fabrice Eboué et de Thomas Ngijol.