Toutes les critiques de Jonction 48

Les critiques de Première

  1. Première
    par François Rieux

    Kareem file à travers la ville Air Max aux pieds et casque sur les oreilles. Entre deux petits boulots, il perfectionne ses textes en vue de devenir un star du rap. A la mort de son père, il se prend la réalité en pleine face : Il doit veiller sur sa mère et trouver un moyen de faire de l'argent tout en restant focalisé sur sa carrière qui débute. Jonction 48 aurait pu être le 8 Mile palestinien, à savoir un film musical mettant en exergue la vie d'un jeune galérien tentant de s'en sortir par le biais du rap. Mais le contexte sous-jacent, à savoir le conflit israélo-palestinien, donne une épaisseur beaucoup plus importante et beaucoup plus politique. Ici, le rap n'est plus seulement un moyen de s'extraire de sa condition humaine et accéder à la célébrité, c'est surtout une arme pour exister face à l’oppression et se battre face aux inégalités. Jonction 48 est un film social fort, véhiculant un message ouvertement positif dans un contexte au Moyen-Orient toujours aussi trouble.