La chambre du fils de Nanni Moretti Une famille unie dans une ville du nord de l'Italie. Le père, Giovanni, la mère Paola, et leurs deux enfants, déjà adolescents: Irene et Andrea. Giovanni est psy. Dans son cabinet, qui jouxte son appartement, ses patients lui confient des névroses qui tranchent avec le calme de son existence. Un dimanche matin, il est appelé en urgence par un patient. Il ne peut aller courir avec son fils comme il le fait d'habitude. Andrea part faire de la plongée avec des amis. Il ne reviendra pas.Ce drame de Nanni Moretti a remporté la Palme d'or à Cannes en 2001. Son nouveau film, Mia Madre est également en compétition officielle cette année. La chambre du fils sera diffusé à 20h50 sur Chérie 25Coco Chanel et Igor Stravinsky de Jan kounen  Coco Chanel est toute dévouée à son travail et vit une grande histoire d’amour avec le fortuné Boy Capel. Au Théâtre des Champs-Élysées, Igor Stravinsky présente Le Sacre du Printemps. Coco est subjuguée. Mais l’oeuvre, jugée anticonformiste, est conspuée par une salle au bord de l’émeute. Sept ans plus tard, Coco, couronnée de succès, est dévastée par la mort de Boy. Igor, réfugié à Paris suite à la révolution russe, fait alors sa connaissance. La rencontre est électrique. Coco propose à Igor de l’héberger dans sa villa à Garches pour qu'il puisse travailler. Igor s’y installe, avec ses enfants et sa femme. Commence alors une liaison passionnée entre les deux créateurs…Après le biopic très fade d'Anne Fontaine, voilà Chanel habillée par Kounen et pour l'hiver. Sauf que... Sauf que son film est tout sauf un biopic. Plutôt le portrait d'une intense passion, d'un amour furieux entre la créatrice de mode et le musicien d'avant-garde. La rencontre entre le punk des 20's et la rebelle des années folles. L'aspect sage et retenue de sa mise en scène (des mouvements de caméras d'une beauté caressante) cachent donc une fièvre intense qui se dévoile dans des passages musicaux sublimes et littéralement envoûtants. Passé la surprise de voir l'enfant rebelle du cinoche français s'attaquer à un sujet aussi éloigné (a priori) de son univers, on découvre un chef d'oeuvre de sensualité, un monument charnel et mental. Car sous son oeil intuitif cette passion créatrice fait écho au questionnement existentiel du pubard défoncé ou du cowboy chamanique. Mélange des genres (le biopic, le film musical, ), invention visuelle dans chaque coin des plans, ambition folle : on tient l'un des meilleurs films de cette fin d'annéeCoco Chanel et Igor Stravinsky, à suivre à 22h45 sur Chérie 25Mon nom est Tsotsi de Gavin Hood Dans un bidonville aux abords de Johannesburg, en Afrique du Sud, un jeune homme de 19 ans, orphelin, a occulté tout souvenir de son passé, jusqu'à son propre nom. Il s'appelle donc Tsotsi, qui signifie "voyou", "gangster" dans le jargon des ghettos. Sans nom, sans passé, sans ambition, il dirige une bande de marginaux : Boston, un instituteur raté ; Boucher, un meurtrier de sang-froid ; et Gorille, un costaud à l'intelligence très moyenne. Lors d'une soirée arrosée, Tsotsi tabasse Boston dans un accès de violence extrême, puis il disparait dans la nuit, traverse le bidonville et se retrouve dans une banlieue aisée. Une femme descend de sa BMW et tente en vain d'ouvrir le portail de sa maison. Tsotsi sort son arme, l'agresse, tire et s'échappe avec la voiture. Un enfant pleure sur la banquette arrière...Lorsque l'actualité aligne sans fin les guerres, les catastrophes et les massacres, il peut paraître bon que le cinéma apporte de l'espoir. C'est probablement pour ces bonnes intentions que le film a obtenu l'oscar du meilleur film étranger, beaucoup plus que pour ses qualités artistiques. Celles-ci sont loin d'être inexistantes, la plus évidente étant le comédien principal.Mon nom est Tsotsi, à découvrir à 23h sur France O