Poète et dramaturge, Henry Bataille est issu de la classe bourgeoise du département de l’Aude d’où son père, Léopold Bataille, et sa mère, Alice Mestre-Huc, tirent leurs origines. En 1876, Henry Bataille vient effectuer ses études à Paris suite à l’affectation de son père, alors magistrat, à la cour d’Appel de Paris. Il a onze ans lorsque son père meurt. Deux ans plus tard, sa mère, rongée par cette disparition, décède à son tour. Le jeune Henry est alors élevé par sa sœur et le mari de celle-ci. Plutôt brillant en dessin, il décide de mettre en valeur ses aptitudes et son talent de dessinateur en intégrant une académie des Beaux-Arts. Sa vie se résume alors à l’art et l’écriture. En 1894, sa pièce La Belle au Bois Dormant, est mal accueillie par la critique. C’est un véritable échec pour cet amoureux du théâtre, qui va renoncer, malgré lui, à sa passion pour s’essayer à la poésie. En tant que poète, il publie en 1895 un recueil de vers La Chambre Blanche qui connaît un véritable succès. En 1897, il retourne au théâtre et ses pièces (Ton Sang et La Lépreuse) sont jouées au Théâtre de l’Œuvre. De 1900 à 1914, il met en scène des pièces qui décrivent les réalités de la société de l’époque. Ces drames passionnels se déroulant au sein d’une société bourgeoise et truffée d’hypocrisie séduisent le public de Broadway. Le succès de ses pièces ne le détourne pas pour autant de la poésie et il continue à publier des recueils de vers somptueux. Louis Aragon, le célèbre poète français, considère Henry Bataille comme l’auteur des plus beaux vers de la langue française. En 1893, il entame une liaison avec Berthe Bady, une actrice d’origine belge, dont il se sépare en 1912 après une relation tumultueuse. Ensuite, vient Yvonne de Bray avec qui Henry passa le restant de sa vie. Le 2 mars 1922, Bataille meurt subitement à Rueil.
