Nom de naissance Beyzai
Genre Homme
Avis

Biographie

Bahram Beyzai est un réalisateur, producteur et scénariste iranien. Il est né le 26 décembre 1938 à Téhéran. Se démarquant par son parcours atypique, il est l'un des artistes les plus influents de la Nouvelle Vague cinématographique en Iran à la fin des années soixante. Son attrait pour le théâtre et sa connaissance pointue de la littérature et des arts persans font de lui un artiste singulier et complet.Bahram Beyzai est issu d'une longue lignée de poètes iraniens célèbres et se familiarise très tôt avec le milieu artistique. Dès le collège, il écrit deux pièces de théâtre ayant trait à l'histoire de l'Iran. Après avoir abandonné ses études à l'Université de Téhéran, il se tourne vers la littérature, sur laquelle il base ses recherches. Il s'intéresse également à l'histoire pré-islamique et à la peinture. À vingt-quatre ans, il a déjà à son actif de nombreux articles dans différentes publications artistiques.Entre 1962 et 1964, Bahram Beyzai réalise son premier court-métrage, écrit deux pièces de théâtre et publie Theatre in Japan. Jusqu’à la fin des années soixante, il signe différents articles sur l'art et les lettres perses, ainsi que des essais sur le cinéma iranien. Il écrit également plusieurs livres, dont certains sont considérés comme des chefs-d'œuvre : The Eighth Voyage of Sinbad, Banquet, Serpant King, Dolls et The Story of the Hidden Moon. En 1968, il est l'un des premiers à adhérer à la controversée Association des Écrivains iraniens qui a régulièrement maille à partir avec les censeurs.Bahram Beyzai revient vers le cinéma en 1969 avec le court-métrage L’Oncle Moustache. Deux années plus tard, il écrit et réalise son premier long métrage, Downpour, considéré par les critiques comme l'un des meilleurs films iraniens. Depuis 1971, il a écrit treize scénarios et en a porté dix à l'écran. Les plus connus sont Stranger and the Fog, Ballad of Tara, Death Of Yazdgerd, Bashu, le petit étranger, Maybe Some Other Time et Travellers.Bahram Beyzai a pour sujet de prédilection l'histoire de l'identité nationale. À l'instar de ses réalisateurs iraniens contemporains, il a recours à des dialogues poétiques et à une narration allégorique, lui permettant d'aborder des questions politiques et philosophiques. Sa représentation des femmes, qui, de par leur supériorité innée, transcendent les limites imposées par la société et la famille, lui vaut de nombreux problèmes avec la censure. L'accusation la plus fréquente à laquelle il doit répondre est la non-conformité de ses œuvres au Code islamique.En effet, en dépit de sa popularité et de sa connaissance des arts, Bahram Beyzai s'est toujours heurté au pouvoir en place, avant ou après la Révolution de 1979. En 1980, il se rend au Festival de Cannes pour présenter Ballad of Tara malgré l'interdiction des instances iraniennes. En mesure de rétorsion, Bahram Beyzai est momentanément banni du milieu théâtral et cinématographique dans son pays. L’année suivante, il perd son poste de professeur du département des arts dramatiques à l'Université de Téhéran. Ses films Ballad of Tara et Death of Yazdgerd ne se sont vus attribués, jusqu'à maintenant, aucun permis de diffusion. En 1986, Bashu, le petit étranger connaît le même sort. Relatant l'histoire d'un petit garçon perdant ses parents lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988), ce film ne pourra être diffusé qu'en 1989, à la fin des hostilités. Par ailleurs, il recevra le prix du Meilleur Film au Festival d'Aubervilliers (France). Le cinéaste y réunit notamment les acteurs Susan Taslimi, Parviz Pourhosseini, Adnan Afravian et Farokhlagha Hushmand. Travellers, qu’il dévoile en 1992, est quant à lui amputé de trente minutes.En 2001, Bahram Beyzai voit néanmoins son film Killing Mad Dogs récompensé par le prix du Meilleur Scénario au Festival du film de Téhéran. Côté théâtre, il est l’auteur de Marg Yazdgerd, une pièce retransmise à la télévision en 1982 et interprétée par la même Susan Taslimi qui a pris part à Bashu, le petit étranger.Après une absence de sept ans, il écrit et réalise, Ghali e sokhangoo en 2006.

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