The Big Door Prize
Apple

Une machine apparaît comme par magie dans une petite ville et révèle à chacun son vrai potentiel de vie. Une série pas tout à fait à la hauteur du pitch.

Dusty Hubbard (Chris O’Dowd) est un prof d’histoire sans histoires au lycée de Deerfield, petite ville américaine un rien monotone. Heureux de son sort, confortablement blotti dans son train-train quotidien entre boulot et vie de famille, le quadra ne s’est jamais questionné sur ses ambitions. Mais l’apparition aussi soudaine que mystérieuse d’une machine dans un magasin du centre-ville va le forcer à l’introspection : « Morpho » propose, contre 2 dollars, de révéler à chacun son « vrai potentiel » en imprimant un simple mot sur un bout de papier. « Héros », « Guérisseur », « Motard »… C’est toute la petite communauté qui va désormais regarder droit dans les yeux ses rêves inachevés.



Si elle avait été un poil plus cruelle avec ses personnages, The Big Door Prize aurait presque pu être un épisode de La Quatrième Dimension au long cours. Imaginez Rod Serling vous demander solennellement : « Est-ce qu’une simple carte peut décider de votre destin ? » Moins intéressé par le vertige fantastique que par les habitants de Deerfield – pas tous aussi intéressants que Dusty –, le showrunner David West Read jongle avec un certain panache entre comédie et drame, mais s’embourbe trop souvent dans des considérations philosophiques de bas étage sur la prédestination. Le rythme en prend un coup (un bon épisode pour deux décevants), et c’est d’autant plus dommage que The Big Door Prize aurait pu compenser en faisant monter le suspense autour de la nature de la machine « Morpho ». Pour ça, il faudra attendre une hypothétique saison 2.