Mickey Mouse Club, Drive, First Man, Ken... Ryan Gosling se livre sur sa carrière
Abaca

Honoré en festival, l'acteur s'est amusé de ses rôles de "chauffeur pour braqueurs" ou de "poupée de 70 ans sans parties génitales" dans un discours plein d'humour. Qui en dit aussi long sur sa manière de concevoir sa carrière à Hollywood.

Ryan Gosling a eu un week-end bien rempli ! Dimanche, le comédien canadien de 43 ans a reçu un Critics Choice Award pour sa chanson phare de Barbie, "I'm Just Ken", faisant naître l'un des mèmes dont il a le secret ! Voici l'extrait du moment où il entend son nom, et comprend qu'il a gagné face à un autre morceau du film, "What was I Made For ?", interprété par Billie Eilish.

15 (vrais) Ryan Gosling facts

Quelques heures plus tôt, c'est au festival de Santa Barbara qu'il a été honoré, recevant des mains de Greta Gerwig, justement, mais aussi de son partenaire de jeu de Crazy Stupid Love, Steve Carell, le Kirk Douglas Award for Excellence in Film.

Sur scène, Ryan Gosling a livré un discours amusant, plein de références aux rôles clés de sa carrière et à son amour du cinéma, né quand il était enfant. Il a aussi fait part de sa stupéfaction en revenant ainsi en arrière, touché de constater à quel point il avait été chanceux de se voir offrir autant de projets intéressants.

"Jusqu'ici, j'avais seulement pensé à tout ce que le cinéma m'avait apporté, pas à ce que moi, j'avais pu faire pour le cinéma", a-t-il dit en préambule, avant de raconter comment son envie de devenir acteur lui était venue très jeune.

Il révèle par exemple avoir eu des problèmes à l'école à cause de son langage trop familier : "Je ne trouvais pas que c'était un problème, mais mes profs, oui. Je me disais que ce n'était qu'une bande de coincés du c... heu... attendez !", a-t-il lâché devant un public hilare, avant de s'arrêter sur l'une d'entre elles. Une institutrice qui a réussi à lui donner le goût de la lecture en s'apercevant que ce qui lui plaisait vraiment, c'était plutôt les films. "On a passé un deal : lors de chaque visite hebdomadaire à la médiathèque, si je finissais le livre emprunté, j'avais le droit de choisir aussi un film. Elle m'a eu !", commente-t-il.

Mickey Mouse Club, Drive, First Man, Ken... Ryan Gosling se livre sur sa carrière
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"Le cinéma a étendu mon horizon, m'a appris à rêver ou plutôt à rêver plus gros, explique-t-il ensuite. L'ensemble de cette expérience, le travail des réalisateurs en collaboration avec les acteurs pour créer des histoires, le fait que ma maman accepte de me sortir de l'école pour à mon tour raconter mes propres récits... Même très jeune, les films ont ouvert une porte où le fait de rêver ne signifiait pas qu'on perdait son temps. Non, rêver, c'était faire votre boulot. Un job que j'avais toujours envie de faire, que je voulais démarrer tout de suite. Que ce soit en chantant et dansant au centre commercial dans un pantalon trop grand ou en interprétant "When a Man Loves a Woman" lors d'un mariage, peu importe."

Quand Ryan Gosling, ado, jouait dans Chair de poule

Après avoir évoqué ses premières expériences, dont celle du Mickey Mouse Club, qui a aussi fait connaître Britney Spears, Christina Aguilera ou Justin Timberlake, il passe à ses longs métrages, remplis de rôles mémorables.

"J'ai eu tellement de chance. J'ai pu aller sur la Lune (dans First Man, en 2018), devenir un braqueur de banque à moto (The Place Beyond the Pines, 2012), un chauffeur pour d'autres braqueurs (Drive, 2010), j'ai aussi dansé dans les étoiles (La La Land, 2016), été professeur d'école primaire – bon, un homme accro au crack, mais quand même !- (Half Nelson, 2006), je suis même devenu un Réplicant du futur (Blade Runner, 2017), un gangster du passé (Gangster Squad), un cascadeur qui souffre de l'éloignement d'un être cher (il parle ici de sa prochaine comédie d'action avec Emily Blunt, The Fall Guy), et donc plus récemment, une poupée vieille de 70 ans sans parties génitales (oui, il parle bien de Ken, dans Barbie)."

 

Sans oublier de saluer la "femme de (ses) rêves", et pas seulement au cinéma : Eva Mendes. "Le plus important dans tout cela, c'est ma rencontre avec elle, et la naissance de nos deux enfants de rêve, dit-il, alors qu'il n'évoque que très rarement sa vie privée. Au fond, j'ai rêvé de faire des films un jour, et à présent, les films ont transformé ma vie en rêve."

Avant de faire bien rire les spectateurs présents avec cette drôle d'introspection, tout en se montrant finalement touchant, Ryan Gosling a été invité sur scène par la réalisatrice Greta Gerwig, qui a salué son envie de jouer ce rôle à 100% dès qu'il a découvert sa description de Ken. Ainsi que par Steve Carell, qui a fait sensation avec son propre discours.

La star de The Office a détaillé que son complice de Crazy Stupid Love et de The Big Short lui avait répondu un jour, à la question "Tu fais quoi ce week-end ?", qu'il avait l'intention d'aller jouer de la musique dans une maison de retraite avec son groupe, Dead Man's Bones.

"C'est adorable, n'est-ce pas ?, poursuit Carell. N'importe quelle star de cinéma aurait raconté ça dans un talk show, s'en serait servie pour se faire mousser, aurait peut-être même pu en tirer de l'argent ou transformer cela en phénomène voral via des GIF ou un mème disant #RyanGoslingalamaisonderetraite. Mais pas Ryan Gosling. Lui, il a simplement fait ça pour rendre des papis et mamies heureux. Je trouve ça excessivement énervant."

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