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Les créateurs de Honest Trailers ne sont jamais aussi inspirés que quand ils aiment les films qu'ils sont censés critiquer. Entre deux vidéos sur des nouveautés (Avengers 2 aurait par exemple dû s'appeler "La semaine d'Ultron", Mad Max Fury Road "c'est 2h de Mario Kart venu de l'enfer"), Screen Junkies révise ses classiques Disney, le plus souvent en musique. Tout en analysant les qualités et défauts des dessins animés à succès du studio, ainsi que leur impact sur l'industrie hollywoodienne. Et sur les spectateurs, surtout. "La Vérité sur Le Roi Lion" insistait par exemple sur le traumatisme causé par la mort de Mufasa, autant pour Simba que pour des millions de spectateurs, avant d'enchaîner avec "Hakuna Matata", chanson cool censée faire passer la pilule après cette scène choc.


Aladdin : 23 ans après sa sortie, les réalisateurs confirment une folle théorie

En "s'attaquant" à Aladdin, l'équipe livre en fait une véritable lettre d'amour au Génie, doublé par Robin Williams en VO. "Il est devenu le personnage préféré de tout le monde... même si c'était au cauchemar pour les animateurs !", s'exclame la voix off. Il est vrai que le Génie ne cesse de changer de forme au fil du film. Au moment de parodier les chansons -avec brio en général : celle du générique du début est bien là pour faire patienter les enfants pendant que les noms de l'équipe défilent à l'écran- celle du Génie (la meilleure ?) est gardée pour la fin. Le personnage se compare alors à ses "successeurs", des comiques américains comme Jack Black, Jim Carrey ou Josh Gad, qui double le bonhomme de neige Olaf dans La Reine des Neiges, et il conclut en affirmant qu'il ne pourra jamais être remplacé. Personne ne sera à la hauteur du génie... de son doubleur. Un bel hommage, surtout au moment où Disney prévoit réellement de remplacer Robin Williams, décédé l'année dernière, dans un préquel d'Aladdin, qui serait justement dédié à la vie de ce gros bonhomme bleu avant qu'il ne rencontre le jeune voleur (et "menteur maladif !", insiste le Honest Trailer).

Prequel d'Aladdin : le Génie peut-il survivre à Robin Williams ?

Au-delà du Génie, cette analyse est intéressante sur d'autres points. Elle se moque évidemment de l'incontournable chanson d'amour. "Ce Rêve Bleu" se transforme ainsi en "Oui, je vais coucher avec cette fille (que je viens de kidnapper avec mon tapis volant !)". Elle s'amuse aussi avec les seconds rôles, Yago étant surnommé "le premier Angry Bird", et Jafar étant un Maléfique "Male-eficent". Petit clin d'oeil aux gamers, aussi, qui ont tant souffert en jouant à Aladdin sur Super Nintendo. Quelques clichés sont dénoncés au passage, notamment au sujet de Jasmine, qui est trop sexy pour son âge, ne "veut plus être une princesse" mais craque pour Aladdin simplement parce qu'il a de joli pectoraux. Le montage insiste d'ailleurs sur le drôle de physique du héros : "Aladdin n'a pas de maison, pas de parents... et pas de tétons".

Une vidéo à conseiller à tous les fans (anglophones) du dessin animé sorti en 1992.

Elodie Bardinet (@Eb_prem)

Le point sur le casting de l'adaptation live d'Aladdin par Guy Ritchie