Sa prestation dans Panique au ministère lui a fait gagner ses lauriers de comédienne. Aujourd’hui, la voici tête d’affiche dans Lady Oscar, un rôle écrit sur mesure par Guillaume Mélanie.Propos recueillis par M-C. Nivière.Amanda Lear est une femme spontanée, très professionnelle, joyeuse, parlant avec passion. Son plaisir d’être de nouveau sur scène est évident : « Je suis tellement bien dans le théâtre. C’était inespéré ! » L’aventure a démarré il y a deux ans. « La tournée de Panique au ministère a été très significative, elle a montré que le public m’acceptait comme comédienne. C’est épuisant le théâtre, mais je rempile. » Si dans la première pièce, elle n’avait que quelques répliques, cette fois, elle est sur scène du début à la fin.A l’origine du projet amené par le metteur en scène Eric Civanyan, Oscar, la célèbre pièce dans laquelle elle aurait joué le rôle éponyme. « J’ai trouvé que ce n’était pas une bonne idée. Oscar, c’est De Funès. Il fallait une nouvelle pièce. » Et c’est là qu’intervient Guillaume Mélanie. Il a tout réécrit, en pensant à Amanda et en modernisant l’histoire. « Les héritiers de Claude Magnier (l’auteur d’Oscar) ont accepté. La société a évolué, les femmes y ont une place plus importante. On a gardé le canevas, la mécanique de la valise, mais tout l’univers a changé. »Elle enchaîne sur le talent de Guillaume Mélanie et de Jean Franco, co-auteurs de Panique…. Ce dernier vient d’ailleurs à son tour de lui écrire une pièce, qui sera jouée en 2014 au Palais Royal. « Ils sont pour moi les Barillet et Grédy d’aujourd’hui. Je suis à leurs pieds. J’aurais aimé qu’ils aient un Molière pour Panique…. Ce sont les comédies qui remplissent les théâtres et les récompenses vont ailleurs ! Cela m’agace… Le boulevard était un peu discrédité, ces deux jeunes garçons, comme Arthur Jugnot, l’ont rajeuni. Les gens ont envie de rire.Revenons à Lady Oscar et au personnage de Clara Barnier, une icône de la mode, directrice d’un grand magazine. « C’est une coléreuse, voire quelqu’un d’odieux. Ce que je ne suis pas. J’assiste beaucoup à des défilés de mode et des femmes comme ça, j’en vois… Autoritaires et qui ont l’habitude de se faire obéir. C’est une sorte d’Anna Wintour (la rédactrice en chef de « Vogue » qui a servi de modèle pour Le Diable s’habille en Prada). Elle a arrêté de fumer, donc elle est de mauvais poil et en plus elle est victime du jet lag ! »En une seule journée, cette femme de tête va voir son monde s’écrouler dans une avalanche de catastrophes. « C’est l’histoire d’un pétage de plombs avec une scène de cul. » Elle éclate de rire. « Le metteur en scène a voulu que je me déshabille, je me retrouve en corset… Je sais que l’on va photographier mes bouts de gras et que cela va tourner sur le Net… Du coup, je me suis mise au régime. » Quand on voit sa silhouette impeccable, on meurt d’envie de lui demander son secret.Les catastrophes qui lui tombent dessus sont : « une fille enceinte, un comptable arnaqueur, une secrétaire démissionnaire… Elle doit faire face avec en leitmotiv « Merde j’ai envie de fumer ! » C’est ça qui fait rire… » Amanda me raconte les personnages de la pièce joués par Guilhem Pellegrin, Alban Lenoir, Camille Hugues, Nadège Beausson-Diagne et Flavie Péan. Mais pour vous laisser le bonheur de les découvrir, je n’ai gardé que la chute : « Ce que l’on peut dire, c’est que je suis bien entourée. »Comme une évidence, nous avons mis à part Sébastien Castro. « C’est la révélation ! Il est génial ! » Nous sommes tout à fait d’accord. « Cet été, j’ai été l’applaudir dans Une semaine… pas plus. Je l’adore. C’est un comique né, avec sa tête de Droopy tombé de la lune. Dans la pièce, il incarne un provincial qui a décidé de me rouler dans la farine… On va lutter jusqu’au dernier souffle. »Lady Oscar au Théâtre de la Renaissance>> Réservez vos places pour le spectacle
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