Alex Gibney

C'est dans le domaine du documentaire qu'Alex Gibney a choisi de faire carrière. Devant sa caméra, il plonge au coeur de thèmes variés, même parfois controversés. Il s'est notamment intéressé au scandale Wikileaks ou encore à l'Eglise de Scientologie.Philip Alexander Gibney, connu sous le nom d'Alex Gibney, est né le 23 octobre 1953 à New York. Fils d'un journaliste, Frank Gibney, il décroche un premier diplôme à l'université de Yale avant de rejoindre les bancs de l'école de cinéma de l'Université de Californie.Un miroir de la sociétéProducteur et réalisateur, il choisit d'utiliser sa caméra comme un moyen d'observer le monde qui l'entoure. Il se consacre aux documentaires et sort en 1980 son tout premier film baptisé The Rulling Classroom. Un long-métrage qui suit un instituteur aux méthodes d'enseignement peu conventionnelles. Un premier essai qu'il met du temps à transformer. Sa seconde oeuvre, un court métrage (Manufacturing Miracles) ne sort qu'en 1988. Il prend à nouveau son temps pour réaliser son nouveau documentaire, The Fifties. Une mini-série diffusée sur le petit écran en 1997. Date à laquelle son rythme de production s'accélère. Entre 1998 et 2007, il réalise 8 documentaires différents. En 2007, il atteint la consécration avec Un taxi pour l'enfer. Ce documentaire, consacré au destin d'un jeune chauffeur de taxi abattu par les Américains en Irak en 2002, remporte l'Oscar 2008 du meilleur film documentaire.Le courroux de l'Eglise de ScientologieRécompensé à plusieurs reprises pour son travail, Alex Gibney marque notamment les esprits avec son portrait de l'écrivain et journaliste Hunter S.Thompson (Gonzo : The Life and Work of Dr. Hunter S. Thompson) ou encore son documentaire consacré à Julien Assange et l'affaire Wikileaks (We Steal Secrets : la vérité sur Wikileaks). Un documentaire qui lui permet d'être nommé en 2014 aux BAFTA Awards. En 2015 (le 13 mars dans les salles obscures et le 29 mars sur HBO) sort Going Clear : Scientology and the Prison of Belief. Un film sur les coulisses de l’Église de Scientologie, dans lequel témoignent certains anciens membres. Mais cette oeuvre a provoqué une véritable levée de bouclier de la part de la secte qui a mené une campagne de communication de grande ampleur pour décrédibiliser certains témoins. Après des encarts dans la presse (notamment dans le New York Times) pour dénoncer un tissu de mensonges, les Scientologues s'en sont pris au réalisateur et à l'un de ses témoins sur les réseaux sociaux.