Avis

Biographie

Les VRP attaquent Paris, en 1988, par le pavé des places où ils s'installent en créant l'affolement. D'abord intrigants et jouant à la manière de nouveaux Frères Jacques, ils distillent un rock à guitare sèche qui remplit bientôt les Zénith, aux côtés des ténors de la vague indé, comme Noir Désir ou la Mano Negra. Fabuleux paroliers et coquins complets, ils se sabordent ensuite pour fonder les Nonnes Troppo, puis le chanteur Néry continue sa carrière solo. En 1988, les VRP sont dans la rue. Devant leurs déguisements (complets trop courts, maquillage à l'excès...) et leur musique mêlée au théâtre de rue, les passants s'arrêtent fascinés devant cinq étranges personnages : Fabrice, Stéphane, Marc, Gilbert et Gilberd. Outre deux guitares, tous les autres instruments des VRP sont bricolés : contre-bassine de Stéphane (balai, corde et seau), un balai de vaisselle, un attaché-case, des cuillers pour le percussionniste Marc, un piano d'enfant pour Gilbert sans oublier boîtes de conserves et autres ustensiles. Leur reprise d'Alexandrie Alexandra de Claude François connaît un franc succès. Devant le succès, ils s'en détachent pour mettre en avant leurs textes loufoques et sortent leur premier album en 1989. Aucun parti pris ni engagement, à part pour la langue française.La misère des voix vulgaires Les VRP côtoient les grands du rock alternatif de l'époque : Mano Negra,Wampas, Satellites... et collaborent avec d'autres pour écrire les chansons Stellamentable avec Sttellla, La misère des voix vulgaires avec Gina et les Pires, Sidney avec les Babylon Fighters. L'année 1990 marque la sortie de leur second album. Les VRP passent alors à l'Olympia puis entament une série de voyages à travers l'Europe puis le Japon, le Canada, le Sénégal. Leur succès auprès du public est de plus en plus important. Ils sont de tous les festivals et remplissent les grandes salles aux côtés de la Mano Negra ou Noir Désir.Leur dernier album, Vacances Prolongées (sorti en 1992) annonce la couleur. Les VRP décident alors de se saborder au sommet de leur gloire pour ne pas s'institutionnaliser. Un soir de 1993, au Zénith de Montpellier, lors de Etats Généraux du Rock, ils font leurs adieux à la scène par un concert destroy où ils jettent leurs instruments au public , scellant ainsi leur carrière astéroïde à travers le paysage musical français du début des années 1990.Les VRP restent un groupe de scène, quoiqu'ils se sentent peut-être encore plus à l'aise dans la rue ou dans les petits bars, malgré leur succès dans les plus grandes salles. Improvisation à outrance, les VRP enguirlandent le public, ils mettent leurs spectateurs littéralement à genoux avant d'aller voir ailleurs et de faire danser une valse endiablée et sans musique ! Ils ont exercé une influence importante sur d'autres groupes français, (Les Hurlements d'Léo leur font un clin d'oeil direct, par leur nom en référence à leur titre "Léo").