Adam Driver dans Ferrari de Michael Mann
STXFilms

"La vie des Ferrari à ce moment-là, c’est un peu la Traviata de Verdi !", nous explique le réalisateur de Heat.

Le grand retour de Michael Mann se précise ! Huit ans après son dernier long-métrage, Hacker, le cinéaste reviendra au cinéma l’an prochain avec Ferrari, un film sur Enzo Ferrari, le pilote de course et fondateur de la célèbre marque de voitures au cheval cabré. Il sera incarné par Adam Driver, dont le look vient d’être dévoilé. Le casting est complété par Penelope Cruz, qui tiendra le rôle de son épouse Laura Ferrari, Patrick Dempsey, Shailene Woodley ou encore Jack O’Connell, Sarah Gadon et Gabriel Leone.

"L’action se concentre sur les trois mois de l’été 1957. Ce n’est donc pas un biopic", nous confie Michael Mann dans le numéro d’octobre de Première (disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne).

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"Enzo Ferrari est un personnage romantique qui a voulu s’extraire de sa classe sociale (…) En 1957, la course automobile en est à ses débuts, ça reste un sport très meurtrier. En trois mois, la moitié des pilotes de l’écurie Ferrari a été décimée. Enzo voit son entreprise menacée de banqueroute. En parallèle, se joue l’avenir de sa famille car il mène une double vie. Il a une femme et des enfants cachés, il a perdu son fils, Dino. Amour, sexe, lutte de pouvoir, argent... La vie des Ferrari à ce moment-là, c’est un peu la Traviata de Verdi !"

Adam Driver dans Ferrari de Michael Mann
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Le réalisateur, qui a récemment signé le pilote de la série Tokyo Vice (diffusée en France sur Canal Plus), revient également dans ce grand entretien sur les difficultés qu’il a rencontré pour monter ce projet. Lui qui refuse à céder aux sirènes du streaming, comme l’ont fait d’autres grands cinéastes comme Martin Scorsese ou David Fincher.

"Ferrari a pris du temps à se monter car je cherchais les meilleurs partenaires, ceux qui contribueraient à développer mon travail et non à le modifier... L’argent est aujourd’hui détenu par les plateformes. Deux options s’offrent donc à un cinéaste : faire un film pour le grand écran ou le petit. C’est une simple question d’échelle. Marty, David et moi, sommes profondément attachés à la salle de cinéma. Toutefois, la façon qu’a le public de découvrir un film a changé. Ferrari est certes pensé pour la salle, mais je sais que beaucoup le découvriront plus tard sur une plateforme. Ce ne sera pas forcément le même type de spectateurs. Il faut s’adapter."