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Christophe a été la bête noire des téléspectateurs de Masterchef sur TF1. Avec sa forte personnalité, et sa grande confiance en lui, il n’est pas passé inaperçu. Eliminé de l’aventure après avoir atteint le Top 5, ce parisien de 46 ans reconnait avoir été "imbuvable".

Il y avait une bonne ambiance sur le tournage de Masterchef ?Christophe : Il y avait des petites tensions de couple, mais globalement ça s’est bien passé.  C'étaient des gens qui avaient déjà leur vie, qui se sont regroupés et ont eu du mal à perdre leurs habitudes. Par exemple, on rentrait le soir, et tout de suite les filles allaient dans la cuisine. C’était toujours les mêmes, mais parce qu’elles avaient l’habitude. Je voulais qu’on fasse un roulement… mais on n’a jamais réussi ! Mais je n’ai pas trouvé ça hyper compliqué. Il fallait trouver sa place… Je n’ai pas eu de problème à m’intégrer même si il y avait forcément plus d’affinités avec certains.Avec qui vous avez eu le plus d’affinités ?Sofiane, Marc, Marie-Hélène… Ensuite Frédéric un peu plus parce qu’on apprend à se connaitre. J’aime bien écouter, alors je suis devenu le confident de beaucoup de filles, May-Cécile, Marie-Hélène, Alexandra…Ces conditions de tournage génèrent du stress, de la fatigue. C'est dur à vivre ?Non, franchement non. Mon meilleur ennemi, ça a été moi-même. Je suis arrivé à Masterchef trop sûr de moi, imbuvable presque. Je voulais montrer mes compétences techniques dans mes recettes, faire des choses compliquées, mais ce que je ne savais pas, c’est que dans Masterchef on cuisine en 1h30, on ne prend pas le temps de bien faire comme à la maison. Et dans ces 90 minutes, les chefs arrivent et nous font perdre du temps.  Pendant 20 minutes, on perd un peu de concentration.Vous avez été très critiqué. Comme rarement un candidat de télé-réalité l’aura été. Comment vous le vivez ?Ca a été dur surtout pour ma femme. Elle ne s’attendait pas à ça. Moi, je ne l’ai pas mal vécu. Elle sait bien que je ne suis pas méchant.Vous vous êtes vu à la télé. Comment vous vous êtes trouvé ?Chiant, imbuvable, prétentieux, con… tout ce qu’on veut. Je suis un Gémeau. Je peux être quelqu’un de super attentif, à l’écoute, altruiste… et d’un autre côté je peux aussi être super con parce qu’on m’a énervé. J’ai du mal parfois à me contenir. Lors des interviews, ils ont choisi des moments sortis de leur contexte. Quand je dis "c’est la peur que je vois". Ils ont coupé tout ce que je dis avant. Si la production m’a vu comme ça, c’est que je suis comme ça. Il faut l’accepter.Comment vous voyez la cuisine ?D’après ce que j’en ai vu, si on veut faire de la bonne cuisine, il faut presque être militaire. Il faut être carré. Les chefs comme Yves Camdeborde, ils sont très sympa… vous les voyez en cuisine, ça ne rigole pas. Et c’est comme ça que ça doit se passer. Je suis en plein dedans parce que je peux avoir un esprit ouvert mais à un moment donné, le boulot c’est le boulot. Je pense que ma personnalité convient bien au monde de la cuisine.Il faut aussi de la sensibilité…Oui bien sûr ! Mais à la télévision, on veut nous montrer une image douce de la cuisine, alors qu’en vrai c’est très dur.Du coup, vous passez pour le méchant de l’histoire !Je suis le méchant de l’histoire. Il en faut toujours un. Cuisine à part, s’il n’y avait pas Fred, Séverine et moi, on se ferait chier quand même, non ?Qu’est-ce qui vous a énervé de vous-même en vous voyant ?Je le dis tout le temps : "puré quel con !". Au début, j’avais pas l’habitude. Je me trouvais une tête de con, les traits tirés. Après, je me suis habitué. Je ne me déteste pas. D’autres me détestent et le font très bien à ma place. (rires)Vous travaillez dans la finance. Pourquoi être allé à Masterchef ?J’avais envie de changement, de vivre ma passion pour la cuisine. Masterchef, c’est un tremplin. Avec Fred et Séverine, on a un projet commun, qu’on a déposé à l’INPI. On a trouvé le concept ensemble, on l’a déposé et maintenant on part tous les trois. C’est un concept événementiel d’abord, puis télévisuel. On va présenter le concept à TF1, Shine et d’autres si ils ne sont pas intéressés.Vous pensiez arriver si loin dans Masterchef ?Au début, j’y allais pour gagner. Et au fur et à mesure, voyant le niveau, je me suis dit si j’atteins le Top 10, c’est parfait. Après, je me suis dit : Top 5, puis Top 3…Par Christelle Devesa Follow @chrisdevesa