Genre Homme
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Biographie

L'expression "gaulliste de gauche" a été inventée pour Jean-Pierre Chevènement. Dès 1976, il assure que si le Général était vivant, il soutiendrait le programme commun de la gauche (que JP himself a écrit). Depuis, quand Charles Pasqua critique la gauche, il épargne toujours Jean-Pierre Chevènement. A fortiori, depuis le début des années 90 quand celui-ci s'est dit d'accord avec lui sur les quotas d'étrangers. C'est une des caractéristiques du bonhomme : tout au long de sa carrière politique, il sera tantôt d'accord avec les communistes, tantôt avec certains hiérarques de droite, parfois même avec les deux, comme quand il dit non à Maastricht (1992) puis non à la Constitution Européenne (2005). Dès 1981, Jean-Pierre n'avait-il pas proclamé la mort du clivage droite/gauche ? Et ce au nom d'un idéal républicain, jacobin et laïc selon ses amis, nationaliste de gauche selon les libéraux. Ces derniers rappelant ses alliances ponctuelles avec Christine Boutin et Philippe De Villiers sur le "problème de la nativité dans le pays". Pour tenir le cap d'une philosophie qu'il veut sans concession, Jean-Pierre Chevènement a deux techniques favorites: créer des partis à sa mesure et démissionner des gouvernements. En 1983, alors que le gouvernement Mauroy entame une politique d'austérité, Jean-Pierre quitte son poste de ministre de la recherche et de la technologie. En 1991, ministre de la défense, il démissionne pour protester contre l'engagement français dans la première guerre du Golfe. Enfin, en août 2000 il quitte le ministère de l'Intérieur pour protester contre les "Accords matignon", qui reconnaissent les mouvements nationalistes corses sans que ceux-ci n'aient préalablement renoncé à l'utilisation de la violence. Depuis 1993, bien qu'il soit quasiment toujours resté dans le giron du PS, il a quitté officiellement le parti pour expérimente diverses structures : le Mouvement des Citoyens dont il assure la présidence et avec lequel il récolte 2, 5 % des suffrages aux Régionales de 1994. Il a même tenté sa chance à la Présidentielle de 2002, appuyé par son pôle républicain qui devient mouvement des républicains citoyens (MRC) et une fondation, Res Publica. Depuis il continue son bonhomme de chemin : oui à une alliance avec socialistes et communistes aux régionales, non au Traité sur la Constitution Européenne... Il a pensé fin 2006 à se présenter à l'élection présidentielle 2007 puis... a finalement rejoint le camp de Ségolène Royal, la meilleure solution pour mettre en avant  ses idées.2012? JP, qui s'était cantonné à des postes locaux depuis 2000 (maire de Belfort, puis sénateur du Territoire de Belfort), revient et crée la surprise en annonçant sa candidature officielle pour la présidentielle, le mercredi 4 mai 2011. Cette candidature surprise fait peur au PS dont les rangs sont déjà divisés. Ils ont bien raison : alors que Dominique Strauss-Kahn apparaît comme le candidat désigné du parti, Jean-Pierre Chevènement a bien l'intention de ramener les débats vraiment à gauche.   Atout : grosse crédibilité historique à défendre les valeurs républicaines Handicap : dur à suivre, en plus si c'est pour démissionner tous les six mois... Carrière : 1964 : adhère à la SFIO 1971 : il est l'un des fondateurs du Parti Socialiste 1973/1981 : député du Territoire de Belfort 1981/1983 : nommé ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie. Il démissionne le 22 mars 1983 pour protester contre la "parenthèse libérale". 1981/1982 : élu président du Conseil régional de Franche-Comté 1983 : il est élu maire de Belfort. (Il l'est encore en 2006) 1984 /1986 : nommé ministre de l'Éducation nationale 1986/1988 : il est de nouveau élu député du Territoire de Belfort 1988/1991 : nommé ministre de la Défense. Il démissionnera le 29 janvier 1991pour protester contre l'engagement de l'armée française dans la guerre en Irak. 1991/1997 : il est de nouveau élu député du Territoire de Belfort 1993 : le Mouvement des citoyens devient un parti dont il prend la tête 1997/2000 : nommé ministre de l'Intérieur. Il démissionnera le 29 août 2000 pour protester contre les "accords matignon", qui reconnaissent les mouvements nationalistes Corse sans que ceux-ci n'aient préalablement renoncé à l'utilisation de la violence. 2002 : candidat à l'élection présidentielle, il remporte 5,33% des suffrages et se place en sixième position sur les 16 candidats présents à ce premier tour. 2004 : il se prononce contre le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.2000/2002 : député du Territoire de Belfort 2001/2007 : maire de Belfortdepuis 2008 : sénateur du Territoire de Belfort