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Nous avons rencontré le casting complet de la nouvelle série Marvel, ainsi que sa showrunner, Melissa Rosenberg.

Première : Carrie-Anne Moss,  vous voilà à nouveau au centre de la pop culture, comme à l’époque de Matrix, mais cette fois à la télé.

Carrie Anne Moss : Vous savez, dans un film, vous avez un début, un milieu et une fin. Dans une série on a l’opportunité de développer le personnage sur la longueur, mais on reçoit aussi le scénario seulement quelques semaines avant de tourner chaque épisode. En plus c’est une série Marvel, avec le culte du secret que l’on connait. 
Au final, je ne connaissais pas du tout l’arc de mon personnage quand on tournait. Je le découvrais au fur et à mesure. Mais ça m’a effectivement rappelé Matrix. On a tourné trois films à la suite et à la fin, c’était comme une grande famille. Ici aussi. 

Mike Colter, quel  fut votre sentiment quand on vous a proposé le rôle de Luke Cage dans la série Jessica Jones ?  

Mike Colter : Au début j’étais un peu inquiet de signer pour jouer Luke Cage, parce que je savais que je m’engageais pour quelque chose de grand. En plus, je commençais à jouer le rôle dans la série Jessica Jones, une autre série que la mienne. Je savais qu’il y aurait quelque chose entre eux et donc que ce serait un rôle sur le long terme. 
En plus j’étais un peu soucieux de devoir prendre les bonnes décisions sur mon interprétation, tout de suite, avant ma série, Luke Cage. Mais, j’ai fait confiance à Marvel qui avait une vue d’ensemble et au final j’ai joué comme ça venait. Au final, c’était sympa de pouvoir s’échauffer pour le rôle. D’ailleurs Luke Cage sera complétement différent de Jessica Jones, ça se passera quelques mois après.  

Aurez-vous des scènes avec Jeri Hogarth ? (Les interviews furent réalisées en septembre dernier durant le tournage de Luke Cage. Nous n’avions pas vu tous les épisodes de Jessica Jones. NDA) 

Mike Colter : Non pour le moment je n’ai pas eu de scène avec Carrie-Anne Moss, mais je connais les comics, je suis presque certain qu’on en aura à un moment.

Krysten Ritter, quelle fut votre réaction quand on vous a proposé ce rôle emblématique ? 

Krysten Ritter : C’est vrai qu’au début, quand on m’a parlé du rôle, je me suis dit : regardez-moi, jamais je pourrais jouer une super héroïne ! Et puis je me suis un peu plus renseigné (rires). Effectivement il y a une pression quand on obtient le rôle de la première super-héroïne, mais bon, je suis comédienne depuis pas mal de temps, depuis avant l’internet, c’est dire ! Alors je l’ai pris comme un rôle : jouer et faire mes scènes. Il y a une responsabilité, c’est certain, mais c’est génial !

Est-ce que le fait que la série ait une showrunner change quelque chose ? 

Krysten Ritter : Je ne sais pas, mais vous savez, ce que j’aime chez Melissa (Rosenberg, la showrunner. NDA) outre ses talents, c’est son intégrité. Par exemple, on n’a jamais abordé la question de la sexualité de Jessica Jones. Je savais qu’elle n’allait jamais utiliser les charmes du personnage comme une arme. Je savais qu’il y avait des choses que je ne ferais jamais, car Melissa n’est pas comme ça. Mais bon, c’est vrai que Jessica Jones aime le sexe, elle est comme tout le monde en fait ! Bon ok, le sexe de super héros, c’est un peu spécial.

Est-ce que votre rôle dans Breaking Bad vous a aidée pour votre interprétation dans Jessica Jones ? Les deux personnages ont des points communs.

Krysten Ritter : Je ne sais pas si cela m’a aidée pour mon interprétation, mais ça m’a définitivement aidée à avoir le rôle ! Plus sérieusement, c’est un rôle qui allie l’interprétation et l’action, c’est vraiment un rôle en or. En plus il y a pas mal de scènes où je dois juste marcher dans la rue en ayant l’air cool ! Rien que ça c’est génial ! Et mon costume, il est  juste énorme !

La série est très sombre, vous ne trouvez pas ?

Oui, c’est ce que j’aime dans l’univers Marvel de Netflix, c’est encore plus sombre que les films. En fait le seul truc qu’on ne peut pas faire, c’est dire  le mot FUCK !

Melissa Rosenberg (showrunner et scénariste), un mot sur Krysten ? 

Melissa Rosenberg : La première saison de Jessica Jones est vraiment centrée sur Jessica et Krystern est de tous les plans, ça a été épuisant pour elle, mais elle a été fantastique ! Vous savez, contrairement à Daredevil où pour les cascades on peut mettre n’importe qui parce qu’il a un costume, là, Krysten doit tout faire !

Quel fut l’implication de Brian Michael Bendis (auteur des comics d’origine, NDA) dans la série ? 

Melissa Rosenberg : Même si nous avons pris beaucoup de libertés et avons créé notre propre mythologie, nous avons aussi essayé de retranscrire fidèlement l'univers créé par Brian Michael Bendis. Il y a même des plans dans la série qui renvoient directement aux planches des comics. En revanche, il n’était pas impliqué directement dans la série. Il est juste passé quelques fois sur le tournage. 

Est-il facile de créer une super héroïne pour la télé ? 

Melissa Rosenberg : Bien-sûr, le fait que Jessica Jones soit la première super-héroïne Marvel à avoir sa propre série, c’était une responsabilité. Mais on l’a toujours abordé comme un personnage, pas une femme, un personnage !  Vous ne me poseriez d’ailleurs pas la question si c’était un homme : comment représenter un personnage masculin fort ? Mais bien sûr elle est sexualisée, mais elle n’utilise pas sa sexualité, elle en a juste une.