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On me propose une place de concert pour aller voir Enrique Iglesias sur scène dans quelques semaines. Et bizarrement j'ai un peu peur. La proposition n'est pas indécente. Elle provient même d'une parfaite midinette, mineure et fan inconditionnelle du "Enriqueeee il est trop booo". Alors je me branche sur son dernier tube : Tonight (I'm Fuckin' you) transformé pour les plus choqués en I'm lovin' you. Tout un programme. Surtout si on regarde le clip. Avec une envie irrépressible de se poser cette question : c'est la bande son des "bunga bunga" de Silvio Berlusconi ou bien ? Le fils de Julio Iglesias a certes de qui tenir et on se doutait bien qu'il ne pouvait pas rompre radicalement avec le gène de la séduction. Le père nous a habitué à de belles démonstrations en public et à la télé où il parvenait à embrasser à pleine bouche sa compagne tout en chantant : séquence inévitable lors des bêtisiers traditionnelles des sauteries télévisuelles du 31 décembre. Mais le fils vit avec son temps et a franchi quelques caps dans la démonstration de son amour pour le public. Je t'aime public comme dirait l'autre. Mais lui en demandait-il vraiment autant ?Histoire de se faire une idée plus précise des prestations du bellâtre certes très sexy, version Ricky Martin huilé et déhanché des années 90, il suffit de se délecter de la vidéo du concert du 3 avril dernier en Belgique. C'est édifiant. Surtout pour savoir ce qu'il faut donc éviter de faire quand on se rend à un concert d'Enrique Iglesias. Alors oui, bien sûr, on rétorquera que les fans se sont toujours dénudées et jetées sur leurs idoles dans une hystérie sans borne que ce soit pour un Claude François, des Beatles, Rolling Stones ou autre Doors. Mais une telle danse nuptiale sur scène, où chacun des protagonistes teste les limites de l'autre, est quand même à marquer dans les annales. Conseils en trois temps donc : ne pas se placer au premier rang sous peine de galoches intempestives, ne pas porter un t-shirt trop large sous peine d'y voir passer par dessous la tête d'Enrique, ne pas s'entraîner au Waka Waka devant Enrique sous peine de dérapage (in)contrôlé. Enfin pour les plus téméraires ce sera juste de mettre son plus beau soutien-gorge car ça peut servir quand on va à un concert d'un latin lover. Finalement, je vais accepter plutôt la place pour aller voir Julien Clerc... il y a moins de risque avec Femme je vous aime. Alexandra Apikiantwitter.com/alexandrapikianLa dernière chronique du jeudi : Kate Middleton mais que va-t-elle faire dans cette galère ?Retrouvez toutes les chroniques du jeudi ici