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Il ne sort pas souvent de sa tanière, mais cette fois c'en est trop, Alain Delon ne peut plus supporter ses agressions, surtout venant de la chair de sa chair, d'Alain-Fabien, le plus jeune de ses fils.L'apprenti comédien de 18 ans, qui tourne actuellement un film érotique avec Eric Cantona, avait accordé une interview il y a quelques semaines à l'édition italienne du Vanity Fair dans laquelle il évoquait son rapport à ses parents : "Une famille ? Plus qu’une famille, mes parents ont toujours été mes pires ennemis. Je n’ai jamais eu une vie normale, je ne l’aurai jamais. Depuis que je suis majeur, je cherche par tous les moyens à me refaire une vie loin d’eux."La star de Plein Soleil, Rocco et ses frères, Mélodie en sous-sol, Le Guépard, ou La Piscine, avait plus ou moins laissé couler, malgré les attaques de son jeune fils, notamment sur la soi-disant violence physique dont il avait été victime par son père durant son enfance.Mais après la nouvelle sortie d'Alain-Fabien dans les pages du magazine suisse L'Illustré daté du 6 mars, dans lequel le jeune homme traite sa mère de "femme machiavélique", Alain Delon a souhaité réagir.Et plutôt que de s'entretenir avec Alain-Fabien - avec qui il n'entretient plus vraiment de rapports -, l'acteur a envoyé un droit de réponse au rédacteur en chef du magazine suisse qui a publié l'interview de son fils, Michel Jeanneret, commençant son courrier ainsi : "Il a malheureusement fallu que je finisse par prendre connaissance du réquisitoire soviétique que vous m'avez consacré", avant de poursuivre très remonté : "A l'issue de cinquante-six ans de carrière, je suis naturellement au fait - pour en avoir été l'objet - des infamies médiatiques les plus obliques". La star, visiblement en colère, va même jusqu'à remettre en cause sa citoyenneté suisse : "Sans amertume ni acrimonie, je vous dis ici ma déception et mon dégoût qui me donnent à penser que lorsque je pris en 1983 la décision de m'établir dans votre pays pour concourir dans ma modeste mesure à ses activités économiques et culturelles, je pensais changer d'horizon et de niveau de pensée alors que je ne faisais que sortir de la fange pour plonger dans la fosse septique."La star remet aussi en cause le professionnalisme du magazine : "Les propos tenus par mon fils égaré, en mal de références, sont suffisamment dépourvus de toute texture pour qu’il vous soit apparu que décider de les publier ex abrupto relevait d’une génuflexion de mauvais aloi à l’endroit de ce qui fleure bon le parfum du déchet d’agence ou du brouillon de salle de rédaction." Avant de conclure, comme pour calmer le jeu avec son fils : "Mon fils a toute la tendresse qu’un père se doit d’avoir pour son enfant. Il ne connaîtra, lui, ni l’adversité, ni les ornières, ni les ronces aux travers desquels il m’a fallu, à 15 ans déjà, commencer à tailler ma propre route. Je forme le vœu que l’amour que je lui porte lui rende le destin plus léger, plus serein."