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On ne l'attendait pas forcément ici. Christian Duguay, solide faiseur de blockbusters (Planète Hurlante, L'Art de la guerre), artiste du genre (il passe du thriller au film de SF ou au film de guerre), s'est frotté au biopic équestre et au portrait intime. Et si Jappeloup est une vraie réussite, un spectacle aussi noble et excitant, c'est grâce à sa mise en scène. Le scénario de Guillaume Canet n'occulte aucune zone d'ombre du personnage et de l'histoire et se révèle flamboyant, mais de l'habile montage parallèle du début à la première rencontre en passant par toutes les scènes de compétitions, Duguay fait mouche.   A travers le destin de cet extraordinaire cheval de saut d’obstacles, le réalisateur capte une humanité (les tourments du cavalier interprété par Guillaume Canet, les rapports père/fils, la relation amoureuse) et un sens de l'épique que d'habitude, seul Hollywood est capable de maîtriser. C'est ce que nous révèle Duguay d'ailleurs dans cette vidéo : « J'ai fait beaucoup de film d'action hollywoodien, mais j'ai perdu tout intérêt à les faire parce que je n'y trouvais jamais mon pied au niveau du contact humain ».Jappeloup est sorti aujourd'hui dans les salles et raconte le parcours inoui de Pierre Durand et son cheval Jappeloup de leurs débuts difficiles à la victoire olympique de 1988.