Ravage Tom Hardy
Netflix

"Cette scène d'embouteillage, c'est l'essence même du film..." explique pour Première le réalisateur du nouveau thriller brutal porté par Tom Hardy.

Il y a presque 15 ans, Gareth Evans renversait la table du film d'action avec The Raid. Le cinéaste gallois nous revient cette année sur Netflix avec un thriller qui fait très mal. Havoc, qui veut dire chaos total, a été traduit par Ravage en français et place Tom Hardy dans la peau d'un flic de choc très énervé, qui s'infiltre dans le monde du crime organisé pour sauver le fils d'un politicien.

De la castagne à tous les étages. Un pur film de baston qui claque aussi fort que fusent les balles. Les scènes chocs et cinglantes s'enchaînent, mais l'une d'elles sort particulièrement du lot. À mi-chemin, une fusillade brutale et complètement folle au coeur d'un embouteillage résonne comme le moment phare du film. Et Gareth Evans valide :

"Tout le monde parle de la boîte de nuit ou de la cabane de pêche, mais cette scène d'embouteillage, c'est l'essence même du film, c’est une déclaration d'intention" explique le réalisateur dans une interview publiée dans le nouveau numéro de Première actuellement en kiosque (avec Mission : Impossible en couverture). Pour nous il décrypte la séquence et évoque ses influences :

"En plein embouteillage de Noël, des types débarquent sur des motos avec des fusils à pompe et braquent la bagnole de Forrest Whittaker. Ça dit tout du niveau de menace que représente le personnage de la Mère. J’ai mis dans ces cinq minutes tout ce que j'ai appris de Peckinpah et John Woo. Pour une bonne scène d’action, il faut faut un bon setting, bien exposé, et un bon méchant."

Ravage Forrest Withaker
Netflix

Des tueurs sans foi ni loi, un Forest Whitaker terrorisé... et une assassin silencieuse à moto ! "C'est Michelle Waterson !" s'enthousiasme Gareth Evans.

"Son personnage ne prononce pas un mot, mais elle déborde de l’écran. Elle est pure présence. Quand elle frappe à la vitre de la voiture et que la caméra recule pour montrer le fusil à pompe, c'est comme si une grenade explosait dans le film. Et j’avoue, le mouvement de caméra qui va dans la direction opposée au fusil à pompe, c'est mon hommage au cinéma héroïque de Hong Kong. quand elle monte sur la bagnole, c’est repris de l’ouverture de Dead or Alive. Clarté. Impact. Chorégraphie. Cette séquence, c’est la cristallisation de mon amour pour ce genre."

Et Tom Hardy n'est même pas dans la séquence... c'est dire !

Ravage, à voir actuellement en streaming sur Netflix.