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Les frères Duffer évoquent le roi de l'horreur.

Alors que Ça sortira au cinéma en France la semaine prochaine, Première a eu l'occasion d'interviewer les frères Duffer, showrunners de Stranger Things, pour discuter de l'influence de Stephen King sur leur travail. "La Warner a poliment refusé de nous laisser réaliser Ça, ce qui nous a poussé à créer Stranger Things", se souviennent-ils. "King est la madeleine ultime, une passerelle directe vers l’enfance, peut-être encore plus que Spielberg. Les expériences narratives les plus puissantes, vous les vivez à 12-13 ans. Plus vous consommez des livres, des films, plus vous le faites compulsivement, comme c’est le cas à cet âge-là, et plus vous devenez réceptifs et avides d’histoires. On voulait capturer cette impression d’engloutissement, de décloisonnement imaginaire total, que l’on ressent en jouant à Donjons & Dragons et en lisant King. On peut regarder une couverture d’un de ses bouquins et se rappeler immédiatement où on était quand on l’a lu, quels problèmes on avait, quelle fille on rêvait d’embrasser etc… Stranger Things est littéralement née de la couverture de « Charlie ». On a collé la roue d’un BMX à l’avant-plan, retouché la typo néon du titre, et c’est devenu la page de garde du dossier envoyé à Netflix. ‘Une couverture de paperback. Voilà nos années lycée. Voilà la série’. "

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Le duo est intrigué par la décision du studio de restituer l'histoire de Ça dans les années 80 eu lieu des années 50 ("Ça ressemble encore plus à Stranger Things du coup") et assure que King "est souvent méprisé par des gens qui ne l’ont pas lu. Ça arrive quand un artiste, n’importe lequel (au hasard Steven Spielberg !), accède à une reconnaissance publique aussi totale. L’élite décide que ce n’est pas sérieux".

Notre dossier complet sur le roi de l'horreur et ses liens avec le cinéma et les séries est à retrouver dans notre numéro actuellement en kiosques, avec Mark Hamill en couverture.

Bande-annonce de Ça :