La bonne épouse
Memento Films Distribution

Si la reprise est lente, les productions made in France ont eu la côte la semaine passée.

Les salles de cinéma ont rouvert il y a déjà plus d’une semaine en France, après plus de trois mois de fermeture en raison de l’épidémie de Covid-19. Si la reprise se fait en douceur, comme l’indique cet article-bilan réalisé par nos confrères du Monde, il semblerait que les films français profitent aujourd’hui d’une position de force inédite, expliquée par le report de la sortie de nombreuses grosses productions américaines. 

Des blockbusters comme Tenet et Mulan, attendus en juillet, ont ainsi décalé leur sortie plusieurs fois avant de trouver un créneau respectivement le 12 et le 19 août prochains - des dates toujours susceptibles de bouger dans les jours à venir. Même constat du côté de Mourir peut attendre : le vingt-cinquième film très attendu consacré à l’agent 007 devait investir les salles obscures françaises le 8 avril dernier, mais sortira finalement fin novembre. Sans oublier Wonder Woman 1984, décalé à octobre, le nouveau Pixar Soul, reporté à fin novembre, et ainsi de suite. 

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Dans ce contexte complètement inédit, les films français sortis en salle le 11 mars (soit trois jours avant la fermeture des cinémas), connaissent une reprise correcte, voire même bonne compte tenu des circonstances. Le Monde rapporte ainsi que La Bonne épouse, film de Martin Provost emmené par Juliette Binoche, a réalisé plus de 125 000 entrées depuis le 22 juin - des chiffres qui s’ajoutent aux 171 000 déjà comptabilisées. De son côté, De Gaulle de Gabriel Le Bomin, avec Lambert Wilson dans la peau du célèbre général, a fait se déplacer quelques 96 000 curieux supplémentaires. Les productions américaines comme le film Disney En Avant, sorti le 4 mars, a de son côté réalisé des chiffres décevants, en écoulant "seulement" 55 000 entrées à travers l’Hexagone, malgré son très bon démarrage pré-confinement. 

"Ce que je vois, depuis le lundi 22 juin, c’est que 1 million de spectateurs – et plutôt un public d’habitués – sont revenus en salle, alors qu’il y a très peu de nouveaux films à l’affiche, explique Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), dans les colonnes du journal Le Monde. A présent, il faut reconquérir le public occasionnel ou familial. Mais la déprogrammation des films américains n’est pas une bonne nouvelle".

Car si le déprogrammation des blockbusters US permet à nos productions françaises de briller, les films de nos voisins outre-Atlantique représentent, tout de même, une part de marché de 55 % sur notre sol.

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