Arrête ou ma mère va tirer ! : 30 ans après, Schwarzie confirme sa mauvaise blague envers Stallone
UIP/Abaca

"Heureusement, maintenant, on s'entend bien. Dieu merci, car personne ne voudrait d'un Arrête ou ma mère va tirer 2 !"

A l'occasion de la sortie sur Paramount+ de la série Tulsa King, dont il tient le rôle principal, Sylvester Stallone se livre dans une longue interview du Hollywood Reporter. L'acteur, scénariste, réalisateur et producteur hollywoodien de 76 ans revient sur ses succès, Rocky et Rambo en tête, mais aussi sur ses flops, et une poignée de malentendus qui ont parsemé sa carrière.

Il raconte ainsi conserver un douloureux souvenir de plusieurs interviews : "Vous le sentez quand vous allez faire un flop. Quand vous êtes interviewés et que la deuxième question est : 'Alors, quel sera le prochain film de Sylvester Stallone ?' Quand ils commencent à vous parler d'autre chose. C'est horrible." Il détaille avoir été particulièrement marqué par l'un d'entre eux : Arrête ou ma mère va tirer !, une comédie policière de Roger Spottiswoode, sur les écrans en 1992. A sa sortie, le film a recueilli moins de 30 millions de dollars aux Etats-Unis, alors que quelques mois plus tard, Cliffhanger en gagnait 85 millions (et même 255  millions dans le monde). Une erreur de parcours que Sly impute à une mauvaise idée de casting -selon lui, l'actrice choisie pour jouer sa mère était bien trop populaire et sympathique pour que le concept fonctionne-, mais aussi à sa rivalité avec Arnold Schwarzenegger.

Sylvester Stallone croit encore en Rambo et la série promise

"Arrête ou ma mère va tirer !, c'était censé être comme dans Throw Momma From the Train (une comédie de Danny de Vito avec Billy Crystal et Anne Ramsey, sortie cinq ans plus tôt, ndlr), détaille Stallone. La maman devait être vraiment terrible pour que ça fonctionne. A la place, on a eu la personne la plus gentille de Hollywood, Estelle Getty, que vous rêveriez d'avoir véritablement comme maman. Dès ce casting, c'était fini ! Et aussi : j'avais entendu que Schwarzenegger allait faire ce film, et je me suis dit : 'Je vais le battre pour avoir ce rôle.' Mais je crois qu'il m'a bien eu."

En 2017, Schwarzie racontait dans Slashfilm avoir effectivement piégé son rival en montant cette concurrence de toute pièce pour ce projet en particulier : "C'est absolument vrai. J'ai lu le scénario, et c'était terriblement mauvais. Vous savez, moi aussi, j'ai fait des films qui méritaient de finir au fond des chiottes, n'est-ce pas ? Ils étaient mauvais. Mais, celui-ci était VRAIMENT mauvais. On était en conflit à ce moment-là, et je me suis dit que j'allais laisser courir la rumeur que j'étais très intéressé par ce film. Je sais comment ça se passe à Hollywood. J'ai fait croire que j'en demanderais beaucoup d'argent pour qu'ils se disent : 'Allons le proposer à Sly. Peut-être qu'on pourra l'avoir pour moins cher'. Donc, ils sont allés voir Sly et lui ont dit : 'Schwarzenegger est intéressé. Voici la coupure de presse. Il en a parlé. Si tu veux faire ce film à sa place, il est disponible.' Et il a marché ! Il a complètement marché. Une semaine plus tard, j'ai entendu que Sly signait. Et je me suis dit : 'Yes !!'"

Arnold Schwarzenegger à Sylvester Stallone : "Pour moi, tu es le gagnant"

THR précise au cours de cette interview carrière de Sylvester Stallone avoir contacté Arnold Schwarzenegger pour confirmer cette histoire, ce qu'il fait avec joie. Et humour : "C'est vrai à 100%. A cette époque, on faisait toutes sortes de choses pour jouer de notre rivalité. Heureusement, maintenant, on s'entend bien. Dieu merci, car personne ne voudrait d'un Arrête ou ma mère va tirer 2 !"

Les deux stars phares des films d'action des années 1980 et 1990 se sont réconciliées grâce à l'ouverture de la chaîne de restaurants Planet Hollywood, en 1991 (juste après que Sly ait signé pour cette comédie !). Un projet qu'ils ont soutenu publiquement en compagnie de Bruce Willis, Demi Moore, Jean-Claude Van Damme, Whoopi Goldberg, Wesley Snipes ou encore Danny Glover. Ils ont depuis partagé l'écran plusieurs fois, notamment au sein de la saga Expendables, initiée par Stallone.

Tout est bien qui finit bien entre les deux comédiens, devenus de bons amis. D'ailleurs, Sly ne cite pas vraiment Arrête ou ma mère va tirer ! comme l'un des regrets de sa carrière, mais plutôt comme un exemple de flop. En revanche, il trouve que "Get Carter a été sous-évalué. Ça, ça a été une grosse déception. (...) Je croyais aussi que Cop Land ferait mieux." Il profite au passage de cet entretien pour mettre les points sur les "i" concernant les oeuvres qu'il aurait soit disant refusées : "On ne m'a pas proposé de jouer dans Arthur, ni Pulp Fiction. En revanche, j'ai bien refusé Witness (de Peter Weir, avec Harrison Ford, sorti en 1985), et ça me tue. Ainsi que Coming Home (d'Al Ashby, sorti en 1978 avec Jane Fonda, Jon Voight et Bruce Dern). Bon, je n'aurais jamais fait un aussi bon boulot que Jon Voight, qui est super dans ce film. Par contre, refuser Witness, c'était une erreur."

Voici la bande-annonce de Tulsa King, qui sera proposée lors du lancement de Paramount+ en France, en décembre :