Cette semaine au cinéma, vous avez rendez-vous avec les héros masqués de The Green Hornet, avec Michael Caine prêt à régler ses comptes, avec la minuscule Arrietty des studios Ghibli et avec Jean-Paul Rouve enquêtant sur la disparition d'une miss météo.Choix numéro 1 : The green hornet, de Michel Gondry, avec Seth Rogen, Cameron Diaz...Synopsis : Fils du plus grand magnat de la presse de Los Angeles, Britt Reid ne s’intéresse qu’aux fêtes auxquelles il compte se rendre. Lorsque son père meurt mystérieusement, il hérite de l’immense empire médiatique et devient ami avec l’inventif Kato. Pour la première fois, ensemble, Britt et Kato voient une chance de donner un vrai sens à leur vie en combattant le crime. Sous l’identité du Frelon Vert et de son fidèle adjoint, ils entament une nouvelle vie.Faisant appel à son ingéniosité, Kato met au point l’arme ultime, la Black Beauty, une voiture indestructible à la formidable puissance. À bord de cette forteresse mobile et grâce à quelques gadgets spectaculaires, le Frelon Vert et Kato font des ravages chez les criminels. Bientôt aidé par la nouvelle secrétaire de Britt, Lenore Case, le duo s’attaque à l’homme qui contrôle le crime à Los Angeles : Benjamin Chudnofsky. Le Frelon Vert et les siens ignorent que leur redoutable adversaire les a déjà en ligne de mire…L'avis de Premiere : C'est dans ses moments de vertiges angoissants, dans ses trous d'air existentiels (comment se construire sans père ? comment se débarrasser de son oedipe ?) et dans son cynisme radical que le film déploie ses meilleures idées, comme cette séquence de décapitation monumentale au début. En l'état, TGH n'est ni un film de super héros ni une comédie, et surtout pas un film de Gondry. Réduit, comme le méchant principal (génialement joué par Christoph Waltz, le seul à s'en tirer), à une crise identitaire. Lire la suite ici.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Arrietty, le petit monde des chapardeurs de Hiromasa Yonebayashi.Synopsis : Arrietty Clok est une petite chapardeuse de 14 ans, un lutin pas plus haute que trois pommes qui vit sous le plancher d’une maison avec toute sa famille. Téméraire et aguerrie dans l’art du vol, comme son espèce l’indique, Arrietty enfreint une règle essentielle en se liant d’amitié avec Shô, un jeune garçon humain.L'avis de Premiere : Arrietty... confirme ce que Les Contes de Terremer avait établi en 2007, à savoir que le studio Ghibli a définitivement franchi un cap. Fini le temps de l’entreprise artisanale presque exclusivement dédiée aux films de ses fondateurs, Isao Takahata et, surtout,Hayao Miyazaki. Le studio obéit aujourd’hui à une logique industrielle, avec une capacité à produire des longs métrages d’animation possédant une identité inimitable et un standard de qualité extrêmement élevé (...) Confiée à un vétéran de la maison, la réalisation est dépourvue des éléments de démesure et de surréalisme qui hissent les films du maître à un niveau supérieur. Malgré tout, Arrietty... contient assez d’éléments séduisants (fluidité de la mise en scène, décors somptueux) pour satisfaire non seulement le public jeune auquel il s’adresse en priorité, mais aussi les amateurs d’animation en général. Choix numéro 3 : Harry Brown de Daniel Barber avec Michael Caine, Emily Mortimer, Charlie Creed-Miles...Synopsis : Ancien marine à la retraite, Harry Brown vit dans un quartier difficile de Londres. Témoin de la violence quotidienne engendrée par les trafics de toute sorte, il évite soigneusement toute confrontation et invite son vieil ami Leonard à en faire de même. Le jour où l’inspectrice Frampton lui annonce le meurtre de Leonard, Harry, dévasté, ne peut que constater l’impuissance de la police. Un soir, en rentrant du pub, il se retrouve face à un junkie qui le menace d’un couteau. Malgré les effets de l’alcool, Harry retrouve d’anciens réflexes.L'avis de Premiere : Bien sûr, Harry Brown a un faux air de Gran Torino sous le ciel gris d’Angleterre – une icône du 7e Art enfile à nouveau le costume de dur à cuire qui l’a rendue célèbre pour livrer un dernier combat contre des jeunes à qui il faut tirer l’oreille. Néanmoins, deux choses court circuitent le rapprochement. D’abord, sir Michael Caine est issu d’un quartier similaire à celui qui est décrit, où il fut lui-même un voyou. Son retour aux sources confère alors au film une jolie profondeur. Ensuite, l’acteur n’aime pas les violons. Le pardessus noir qui rappelle celui qu’il portait dans La Loi du milieu (1971) annonce une vengeance froide. Le réalisateur évacue d’ailleurs le commentaire social (un peu réac) pour s’astreindre à un film de justicier fatigué. Malgré quelques scènes mal négociées, dont une descente trop longue chez un dealer, le tout est sombre, sec et sans espoir. Du bon ouvrage. Choix numéro 4 : Poupoupidou de Gérald Hustache-Mathieu avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix...Synopsis : Il est parisien et l’auteur de polars à succès.Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, la star de toute la Franche-Comté, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe...Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, la ville la plus froide de France, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte.“Suicide probable aux somnifères” conclue la gendarmerie. David Rousseau n’y croit pas. En enquêtant sur le passé de Candice Lecoeur, il est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman...L'avis de Première : Racontée en voix off par la morte (comme dans Sunset Boulevard) et par l’apprenti détective (comme dans tout bon film noir), cette histoire de starlette de province joue avec le déjà-vu et friserait même le banal s’il n’y avait les digressions singulières, les hors champs surprenants et des seconds rôles joliment dessinés : la réceptionniste gothique de l’hôtel, la petite coiffeuse déguisée en geisha, le jeune brigadier qui se prépare à intégrer la police scientifique canadienne... Tous ont un rêve d’ailleurs.Lire la suite ici. Les autres sorties de la semaine, c'est ici !