Le choix de Première : Django Unchained, de Quentin Tarantino, avec Jamie Foxx, Leonardo DiCaprio, Christoph Waltz...Synopsis : Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…L'avis de Première : Sans aller jusqu’à parler de western eastwoodien, Django Unchained, par sa violence graphique et son super-héroïsme ambigu, s’inscrit, lui aussi, dans une logique de démystification de l’histoire américaine en mettant parallèlement en place les éléments de sa propre légende. (Lire la suite ici).Bande-annonce : Choix n° 2 : Alceste à bicyclette, de Philippe Le Guay, avec Fabrice LuchiniSynopsis : Au sommet de sa carrière d’acteur, Serge Tanneur a quitté une fois pour toutes le monde du spectacle. Trop de colère, trop de lassitude. La fatigue d’un métier où tout le monde trahit tout le monde.Désormais, Serge vit en ermite dans une maison délabrée sur l’Île de Ré… Trois ans plus tard, Gauthier Valence, un acteur de télévision adulé des foules, abonné aux rôles de héros au grand coeur, débarque sur l’île. Il vient retrouver Serge pour lui proposer de jouer «Le Misanthrope» de Molière. Serge n’est-il pas devenu une pure incarnation du personnage d’Alceste ?Serge refuse tout net et confirme qu’il ne reviendra jamais sur scène. Pourtant, quelque chose en lui ne demande qu’à céder. Il propose à Gauthier de répéter la grande scène 1 de l’Acte 1, entre Philinte et Alceste. Au bout de cinq jours de répétition, il saura s’il a envie de le faire ou non.Les répétitions commencent : les deux acteurs se mesurent et se défient tour à tour, partagés entre le plaisir de jouer ensemble et l’envie brutale d’en découdre. La bienveillance de Gauthier est souvent mise à l’épreuve par le ressentiment de Serge.Autour d’eux, il y a le microcosme de l’Île de Ré, figée dans la morte saison : un agent immobilier, la patronne de l’hôtel local, une italienne divorcée venue vendre une maison. Et l’on peut se prendre à croire que Serge va réellement remonter sur les planches… L'avis de Première : « Toute ressemblance avec une personne existante serait purement fortuite. » Philippe Le Guay aurait effectivement pu faire précéder son nouveau film de cette mention tant le personnage de Serge Tanneur présente de points communs avec Fabrice Luchini : cette passion dévorante pour la langue française, cette résistance à la modernité, ce sens de la formule lapidaire, cette hyperconscience de la médiocrité humaine qui peut le rendre antipathique. Amis dans la vie, le réalisateur des Femmes du 6e étage et son acteur fétiche ont imaginé ensemble l’histoire de ces deux hommes qui ont des conceptions diamétralement opposées de leur métier. À l’un l’exigence et le respect religieux des textes, à l’autre l’opportunisme et le cabotinage. On devine ce que ces enjeux peuvent avoir « d’inquiétant » à l’écran – une trop grande théâtralité, un nombrilisme petit-bourgeois... Ces défauts sont bel et bien présents, surtout dans la première partie, qui voit les deux protagonistes s’affronter à coup d’alexandrins dans une grande demeure bordélique. Le film devient plus intéressant, et plus vivant, lorsqu’il s’éloigne du débat dogmatique pour se concentrer sur les vicissitudes d’une amitié mise à mal par les mesquineries et les compromissions. Sans prendre parti pour l’un ou pour l’autre, Le Guay signe une comédie désenchantée, pleine de ces regrets qu’on ne pourra plus effacer.Bande-annonce : Choix n° 3 : Le monde de Nemo 3D, d'Andrew Stanton et Lee UnkrichSynopsis : Depuis qu'il a perdu sa femme, Marin, un poisson clown, se montre trop protecteur vis-à-vis de son fils Nemo. Un jour, ce dernier se fait capturer par un plongeur. Marin, aidé par la jolie Dory, un poisson-chirurgien à la mémoire défaillante, va tout tenter pour retrouver son fils. L'avis de Première : Les personnages que Marin rencontre au cours de son périple sont tous irrésistibles : la fidèle Dory est un poisson-chirurgien qui n'a pas plus de mémoire qu'un poisson rouge ; Bruce le requin blanc doit son nom aux maquettes des Dents de la mer mais s'efforce de devenir végétarien ; et la tortue Crush est un centenaire trop "cool" qui donne des leçons de paternité à Marin l'angoissé. Car le film met délicatement le doigt sur la figure moderne du père célibataire : sur ses angoisses, ses difficultés et ses échecs. Malgré son nom prémonitoire, Marin est un poisson d'eau douce ; traumatisé par l'océan, il empêche son fils de s'épanouir en pensant le protéger. La quête de Nemo permet à Marin de découvrir l'océan et de se faire à l'idée d'un nouveau type de paternité, déculpabilisée. (lire la suite ici)Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici