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Choix n° 1 : Ted, de Seth MacFarlane, avec Mark Wahlberg, Mila Kunis...Synopsis : À 8 ans, le petit John Bennett fit le voeu que son ours en peluche de Noël s’anime et devienne son meilleur ami pour la vie, et il vit son voeu exaucé. Presque 30 ans plus tard, l’histoire n’a plus vraiment les allures d’un conte de Noël. L’omniprésence de Ted aux côtés de John pèse lourdement sur sa relation amoureuse avec Lori. Bien que patiente, Lori voit en cette amitié exclusive, consistant principalement à boire des bières et fumer de l’herbe devant des programmes télé plus ringards les uns que les autres, un handicap pour John qui le confine à l’enfance, l’empêche de réussir professionnellement et de réellement s’investir dans leur couple.Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, un vrai !L'avis de Première : Le film n’est jamais meilleur que lorsqu’il assume son effronterie brillamment puérile, poussant son concept absurde dans tous les retranchements possibles et (in)imaginables – Ted invite des call-girls, Ted prend de la coke... – avec une énergie régressive à faire rougir les frères Farrelly. (Lire la suite ici)Bande-annonce : Choix n° 2 : Insensibles, de Juan Carlos Medina, avec Juan DiegoSynopsis : Un brillant neurochirurgien, découvre qu'il est atteint d'une tumeur et part à la recherche de ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Au cours de cette quête, il va exhumer de terrifiants secrets sur ses origines.L'avis de Première : Passé le temps qu’il faut pour s’habituer à une structure un peu alambiquée, Insensibles s’impose avec une conviction qui rappelle les films espagnols de Guillermo del Toro. Il partage avec eux le contexte de la guerre civile, ainsi qu’une atmosphère empruntée au cinéma de genre, notamment à la science-fiction (la maladie des enfants) et à l’horreur (les expérimentations nazies). Juan Carlos Medina a réalisé ce premier long métrage comme si c’était son dernier, supervisant chaque étape avec un soin maniaque : écriture (il y a passé huit ans), choix et direction des acteurs, photo qui assure des images mémorables, sans oublier la musique envoûtante du compositeur de Morse. S’il fallait le juger d’après son rapport qualité-investissement, Insensibles arriverait certainement dans le peloton de tête des meilleurs premiers films de l’annéeBande-annonce : Choix n° 3 : Dans la maison, de François Ozon, avec Fabrice Luchini, Emmanuelle Seigner...Synopsis : Un garçon de 16 ans s'immisce dans la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l'enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d'événements incontrôlables.L'avis de Première : Il va sans dire que François Ozon possède un indéniable talent de conteur que cette dernière livraison ne saurait contrarier. Dans la maison relève avec aisance un défi périlleux : le cinéaste y jongle en effet avec les fantasmes du lecteur (Luchini) et ceux du rédacteur-manipulateur (Ernst Umhauer, qui possède l’élégance et la perversité requises) et prend d’entrée de jeu, le spectateur par le col. Ce qui finit pourtant par gripper un peu la machine, c’est la superficialité chronique du réalisateur, régulièrement mangé de l’intérieur par ses travers de petit malin sûr de ses effets et conscient de leurs limites. Car le film se cloisonne vite en un exercice d’autoparodie savoureuse (mais pour le coup assez prévisible), dans lequel les figures du maître (bon critique mais piètre écrivain) et de l’élève (petit génie immature) constituent l’alpha et l’oméga d’un cinéma en déficit chronique de substanceBande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici