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Un long-métrage animé qui promet de mélanger les genres.

Mise à jour du 7 juillet : le premier teaser trailer a enfin été dévoilé. Une vidéo très courte, mais qui permet de se faire un premier aperçu.

 

Le monstre, la légende. Plus de 60 ans après sa première apparition sur grand écran et un dessin animé qui n’aura pas laissé de souvenir à grand-monde, Godzilla s’apprête à rugir pour la première fois dans un film d’animation. D’ici la fin de l’année, Godzilla : Planet of the Monsters sortira sur grand écran au Japon et sur Netflix dans le reste du monde. Lors d’une session de « work in progress » du Festival du film d’animation d’Annecy, ses créateurs sont venus présenter quelques images - désespérément fixes, aucun extrait n’a été montré - de cette relecture du mythe intimement lié à la culture japonaise.

« Beaucoup ont douté de la possibilité de réaliser un anime Godzilla. Mais on savait que si c’était bien fait, ça pouvait être formidable », raconte producteur exécutif Yoshihiro Furusawa de Toho Animation, studio qui a donné vie à l’affreuse bestiole en 1954. « On avait une grosse pression, il y a tant d’années d’histoires derrière ». Au lieu de jouer la sécurité, Godzilla : Planet of the Monsters défriche des territoires inexplorés et transpose l’histoire dans un futur post-apocalyptique : en 2048, le « roi » Godzilla et de colossales créatures ont anéanti la Terre et infligé une défaite totale au genre humain. Des survivants montent à bord d'un vaisseau spatial ultra rapide, abandonnant la Terre et ses dernières âmes encore envie, pour entreprendre un long exode dans l’espace vers la lointaine planète Tau-e. Après 20 ans de voyage, ils découvrent qu’elle est inhabitable…  et décident de retenter leur chance sur Terre. Surprise, leur vitesse déplacement semble avoir joué avec l’espace-temps et 20 000 ans se sont écoulés sur leur planète natale. L’écosystème a totalement changé et pourrait bien ne plus être vivable pour les humains.

Une oeuvre hybride, entre fantastique et SF des années 60, aux relents gentiment nanardesques. « Il fallait dépasser les limites », résume le co-réalisateur Hiroyuki Seshita. « Pour étendre l’univers, il fallait que la Terre n’appartienne plus aux humains. On voulait toucher une nouvelle génération, apporter une dose d’émotion », réinventer Godzilla pour des gamins « qui ne l’ont jamais vu dans les films. Même si c’est dur pour les quadras et les quinquas japonais d’admettre que l’on peut faire Godzilla autrement qu’avec un type dans un costume ». L’autre tête pensante du projet, Kobun Shizuno, ne dit rien d’autre : « Je ne connaissais pas Godzilla tant que ça. Je voulais juste offrir la meilleure version possible du personnage ». Et le design du monstre, dévoilé hier, a déjà fait beaucoup parler de lui sur les réseaux sociaux à cause de sa ressemblance avec celui du film américain de 2014 : 

« Quand vous le verrez de face (NDLR : on n’a pas eu cette chance), vous verrez à quel point il est différent. Il est très grand, très musclé », reprend Seshita. « En 20 000 ans, il a eu le temps de prendre de la masse musculaire au niveau des jambes et du dos ».

Furusawa, déjà producteur du fabuleux Your Name, décrit le projet comme « un vrai drame », avec un personnage principal intimement lié à Godzilla, qu’il a vu tuer ses parents alors qu’il n’avait que quatre ans. Depuis, il n’attend que de se venger. « On va évoquer en profondeur les relations entre les humains et Godzilla. Mais ne vous inquiétez pas, il y aura aussi des scènes de combat complètement dingues ! », rassure-t-il.

Si le succès est au rendez-vous, Godzilla : Planet of the Monsters devrait être la première pierre d’une longue série de films d’animation dédiés au kaiju le plus connu de la planète.

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