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Denis Lavant est la personnalité idéale pour être le "porte drapeau" d'une manifestation culturelle et populaire qui se place sous le signe de la poésie, et plus encore, de sa démocratisation, de son accessibilité en dehors des livres et cercles fermés des amateurs éclairés et fins connaisseurs. Sa voix, reconnaissable entre mille, caverneuse et mystérieuse, a fait résonner de son timbre unique les plus grands auteurs (de Shakespeare à Koffi Kwahule en passant par Koltès et Heiner Müller). Son corps, athlétique et nerveux, a porté les plus belles langues, dramatiques et poétiques. Car Denis Lavant ne dit pas les textes du bout des lèvres, il les traverse d'un engagement physique total, toujours prêt à la prise de risque. Il donne chair au verbe et dans le même temps lui donne vie. Denis Lavant est un interprète à nul autre pareil, un extra-terrestre des plateaux de théâtre, un monstre sacré du cinéma, un artiste de la race des saltimbanques rayonnant de panache dont la carrière dessine des choix hors des sentiers battus.C'est donc sous le parrainage de cet amoureux éperdu de poésie que se place l'édition 2013 du Printemps des poètes, intitulée "Les Voix du Poème" et dont Jean-Pierre Siméon est le directeur artistique. De mairies en centres culturels, de bibliothèques municipales en médiathèques, dans la rue, au Parc des Buttes-Chaumont, à la Halle Saint-Pierre ou à la Maison de l'Amérique latine... la poésie s'invite dans la ville, s'immisçant dans l'espace urbain, de quartier en quartier, au contact des riverains. Proche et vivante. Sonore, voire musicale.Cette année, un hommage spécial est consacré au poète chilien Pablo Neruda, à l'occasion des 40 ans de sa disparition.Par Marie PlantinOn écoute la présentation de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique de la manifestation :