La vie n’est toujours pas rose dans les cités. OK, vous avez déjà entendu ce refrain ? Des poupées et des anges serait un nouveau livre sur le malaise des jeunes, et plus particulièrement, sur celui des jeunes filles dans les cités ? Oui et non. Si le sujet n’est pas nouveau il est traité de façon inédite. C’est par le regard de sa jeune narratrice, Lya, que l’auteur fait entendre sa voix. Cette jeune fille, au regard critique et presque désabusé, explique comment elle comprend, sans le cautionner, le rôle du père et l’ascension de sa sœur, Chirine, qui n’a qu’une envie, celle de fuir cette banlieue pour les lumières de la capitale… Les différents destins sont passés au rayon X de son regard affuté. L’écriture est rythmée et parfois maladroite mais il n’y a aucun misérabilisme dans le ton de l’auteur. Elle sait installer les ambiances et met bien en scène les moments clés qui forment la jeunesse de Lya, ses rêves, ses illusions et ses questions existentielles. C’est parfois drôle, souvent touchant. Cette auteur touche-à-tout a décidé de réaliser elle-même l’adaptation de son livre. On peut parier qu’elle sera fidèle au contenu général du livre. Verdict le 25 juin.