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Révision express en cinq films incontournables à voir avant le western post-apo de Bouli Lanners

Apocalypse 2024 de LQ Jones (1975)

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Adapté d’un roman de Harlan Ellison, A boy and his dog (titre original) décrit la lutte pour la survie de Don Johnson et de son chien télépathe dans un paysage ravagé. Il y a peu de rapports avec Les Premiers, les derniers, sinon le contexte post-apocalyptique, qui, en l’absence d’Etat, offre aux personnages une totale liberté de manœuvre (et accentue l’aspect western hors-la loi). Les deux réalisateurs sont aussi acteurs. Etant donné la qualité de ce film singulier, on aurait aimé que LQ Jones, inoubliable acteur dans La Horde sauvage ou Casino, se consacre davantage à la mise en scène.

Straight to Hell de Alex Cox (1986)

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Malgré la présence de personnalités comme Joe Strummer, les Pogues, Elvis Costello, Grace Jones, Dennis Hopper et Jim Jarmusch, cet amusant pastiche de western spaghetti ne peut pas cacher son ineptie. Il est un peu l’antithèse de Les Premiers, les derniers. L’un (comme son titre l’indique) vise l’enfer, l’autre le ciel. Même si Bouli Lanners vient aussi du rock’n roll, il a laissé tomber les postures et le maniérisme au profit de la spiritualité, et ne garde du western que le cadre et l'espace. Ses personnages se cherchent dans une réalité horizontale amplifiée par le cinémascope, mais dans son esprit, le film aspire à la verticalité par l’introspection et la transcendance.

Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois (2010)

Des hommes et des dieux
Mars Distribution

On peut croire ce qu'on veut, mais le spectacle de ces moines centrés sur la contemplation, le travail de la terre et l'aide aux démunis, est totalement convaincant, Michael Lonsdale en particulier. Ce n’est un secret pour personne que l’acteur est un croyant convaincu. Faire appel à lui, c'est faire appel à son bagage. Et dans Les Premiers, les derniers, il est l'homme de la situation lorsqu'il s'agit de rendre à la terre un mort sans sépulture et de dire les mots qui conviennent pour libérer son âme.

L’Exorciste de William Friedkin (1973)

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Un autre de ces films (pas si nombreux)  qui remplissent leur fonction avec tellement d'efficacité qu'ils font oublier tout système de valeurs: pas besoin de croire au diable pour être terrifié par ses  manifestations. Mais là encore, l'interprète est marqué à vie : le costume de prêtre va si bien à Max von Sydow qu'il n'a même pas besoin de le remettre pour faire accepter l'idée, comme dans Les premier les derniers, qu'il fait le lien entre les hommes et le ciel.

Fahrenheit 451 de François Truffaut (1966)

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Dans cette adaptation  du livre de science-fiction de Ray Bradbury, Truffaut s'est servi du prototype de monorail suspendu de Chateauneuf-sur-Loire pour figurer une forme de transport qui paraissait très futuriste à l'époque. A l'inverse, dans le bien nommé Les Premiers, les derniers, Bouli Lanners utilise les vestiges d'un autre prototype de monorail, celui de l'aérotrain, pour figurer les débris du passé. Les deux sites, près d'Orléans, sont situés à quelques kilomètres l'un de l'autre.

Rencontre avec Bouli Lanners

Les Premiers, les derniers de Bouli Lanners avec Bouli Lanners, Albert Dupontel, Michael Lonsdale et Max von Sydow sort aujourd'hui dans les salles :