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A sa sortie en 2006, Borat avait connu un grand succès public mais n’avait pas plu du tout aux autorités du Kazakhstan : ce faux documentaire écrit et joué par Sacha Baron Cohen raconte les aventures de Borat, un reporter télé kazakh partant à la découverte des Etats-Unis afin de ramener des « glorieuses leçons culturelles » pour son pays. Résultat : mettre le bordel aux USA. Le Kazakhstan avait immédiatement conspué le film, qui est d’ailleurs toujours interdit de diffusion dans la majorité des pays arabes… Fin mars, la diffusion par erreur du faux hymne national kazakh (composé pour les besoins du film) lors d’une cérémonie sportive avait déclenché une nouvelle protestation de la part de cette pauvre nation.Pourtant, tout ça c’est du passé : d’après l’AFP, le Kazakhstan aurait remercié hier le film d’avoir fait le publicité du pays à l’international, notamment en boostant le tourisme ! Et ce malgré le fait que Borat présente le pays comme peuplé d’arriérés barbares incestueux, antisémites et hyper-violents...« Après sa sortie, le nombre de visas délivrés aux touristes a été multiplié par 10 », d’après le Ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan. « Je suis reconnaissant à Borat d’avoir contribué à amener des touristes au Kazakhstan. » Encore un peu, et le faux hymne national kazakh remplacera le vrai (tous en chœur : « Kazakhstan, meilleur pays du monde/Tous les autres pays sont gouvernés par des fillettes/ Kazakhstan, ton potassium est le meilleur… »). Dans le prochain film de Sacha Baron Cohen, The Dictator (en salles le 25 juin), l’acteur jouera le leader éclairé de Wadiya, une république islamique fictive. Pas sûr que ce statut de pays fictif lui évite des polémiques…