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Alors que Prometheus connaît un très bon démarrage sur le planète, la question d’une version longue du film de science-fiction à grand spectacle signé Ridley Scott semble préoccuper beaucoup de spectateurs (les questions en suspens laissées par le script y sont sans doute pour quelque chose). Pourtant, la semaine dernière, le réalisateur refusait l’idée de sortir un director’s cut du film. Cette réticence s’explique sans doute aussi par ses expériences passées : Blade Runner (1982) a souffert de ce jonglage entre versions du même film (on compte au moins sept montages du film, dont deux director’s cut différents…), tandis que la version longue de Gladiator (2000) est bien moins efficace que la version cinéma.Pourtant, une interview postée lundi par le site Collider pourrait (un peu) changer la donne. Si Ridley Scott y rappelle que la version cinéma de Prometheus « est, fondamentalement, le director’s cut », il ne s’interdit pas de faire figurer une version rallongée du métrage pour la sortie en DVD et Blu-ray prévue peut-être pour octobre prochain. Il ajoute que les scènes coupées dureront « vingt minutes », et « peut-être » seront-elles intégrées dans un nouveau montage, mais sans doute réservé au Blu-ray avec une fonction d’activation/désactivation des scènes supplémentaires pendant la lecture ? « Mais, tel quel, ce bidule [Prometheus] me satisfait. Je pense que c’est bien, que ça marche », précise Scott, qui estime que rajouter les scènes donnerait « un film trop long ». Ce sera donc une version longue, et pas un director’s cut puisque d’après Scott le film en salles est le director’s cut. Tout le monde suit ?Les fans du film seront donc bien servis, notamment avec une scène coupée où Elizabeth (Noomi Rapace) affronte un Ingénieur (les aliens semi-divins et presque méchants du film) à la hache : « la scène du combat avec l’Ingénieur est assez bonne. On la verra dans un menu séparé. Mais pas dans la version longue. Le problème, c’est que si [Noomi] se débrouille très bien avec une hache (elle est très sportive), voir un Ingénieur aussi grand se faire tabasser par une arme conventionnelle réduit son envergure. C’est très subtil. C’est de la dramaturgie. »