Toutes les critiques de Amnesia

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    1990. Martha, 70 ans, vit à Ibiza. Ayant quitté l’Allemagne après guerre, elle ne veut plus s’exprimer dans sa langue natale. L’arrivée de Jo, jeune DJ venu de Berlin, va révolutionner sa vie... Situé dans la même maison idyllique que "More" (1969), le premier long métrage de Barbet Schroeder, "Amnesia" suit deux voies. L’une conte l’attirance entre deux êtres différents, Marthe Keller et Max Riemelt incarnant la situation avec délicatesse. Dans l’autre, le génial Bruno Ganz, qui joue le grand-père de Jo, vole la vedette dans toutes les scènes révélant, pourtant lourdement, la vérité sur ses agissements durant la guerre. Les deux parties cohabitent mal, mais la sincérité de l’ensemble est palpable.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Un film d’apaisement et de réconciliation, regorgeant de souvenirs.

  2. Paris Match
    par Christine Haas

    Ce film très personnel de Barbet Schroeder passe par une mécanique narrative un peu évidente, mais il est illuminé par la beauté d’une nature paradisiaque et l’émotion brute de ses comédiens.

  3. Gala
    par Amélie de Menou

    Magni­fique mise en abîme des douleurs d’un peuple en muta­tion, les Alle­mands des années 1990, "Amne­sia" porte un regard nouveau sur la cica­tri­sa­tion (impos­sible ?) et la fuite, plus ou moins néces­saire, plus ou moins assu­mée.

  4. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Ce qui est beau dans ce film, c’est de parvenir à faire entrer un sujet aussi vaste et lourd que l’histoire de l’Allemagne au XXe siècle dans la simplicité dépouillée d’un petit théâtre de verdure, sans grands effets de manche et de mise en scène.

  5. Libération
    par Clément Ghys

    Tout dans "Amnesia" évoque "More", premier film de Barbet Schroeder, œuvre charnière de l’esthétique hippie où, dans les vapes de la drogue, planait déjà l’ombre du nazisme à peine achevé.

  6. Nouvel Obs
    par Pascal Mérigeau

    Dans le rôle de Martha, Marthe Keller rayonne au-delà de toute expression, au point de presque reléguer au second plan le soleil d’Ibiza, auquel pourtant les images de Luciano Tovoli, somptueuses, rendent justice.

  7. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Touchant, mais trop désuet pour convaincre.

  8. Télérama
    par Pierre Murat

    On aime l'idée, presque hitchcockienne, de Barbet Schroeder, d'introduire avec lenteur le ver dans le fruit, de faire sourdre la noirceur du passé dans des lieux paisibles (...) En revanche, sa tentative d'effacer les tourments du monde par la musique tourne court.

  9. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Une histoire parfois fastidieuse.

  10. L'Express
    par Thierry Chèze

    (...) un scénario cousu de fil blanc (les secrets douloureux liés à la Seconde Guerre mondiale de son héroïne trop vite éventés) et une réalisation paresseuse confirment que, à l'image de Wim Wenders, Schroeder est plus à son aise dans le documentaire que dans la fiction.

  11. A voir à lire
    par Guillaume Louradour

    Un film personnel qui souffre de quelques aspérités, de maladresses conceptuelles mais dont les questions soulevées résonneront encore longtemps dans notre esprit.

  12. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Sous couvert de la chronique douce d’une amitié hors norme dans les îles espagnoles, Barbet Schroeder aborde de manière inédite le passé allemand et sa mémoire.

  13. Le JDD
    par Baptiste Thion

    Ce drame, au charme un brin suranné mais rehaussé d’une jolie photo, suscite une réflexion pertinente sur le poids du passé, et la façon dont chacun s’en accommode.

  14. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    C’est au niveau de la mise en scène que le drame vacille : le cachet désuet de l’image, le jeu théâtral des acteurs, le scénario sans surprise, l’absence d’émotion et surtout une dissonance générale qui accentue le décalage et plonge le spectateur dans une perplexité absolue.

  15. Critikat.com
    par Morgan Pokée

    Même la mise en scène de Barbet Schroeder, la photographie de Luciano Tovoli et le montage de Nelly Quettier ne sauvent pas "Amnesia" du franc embarras qu’il suscite. Le mieux est sans doute d’oublier au plus vite ce naufrage regretté mais total.