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Ce qu’il faut voir ou pas cette semaine.

L’ÉVENEMENT

MARIE-FRANCINE ★★☆☆☆
De Valérie Lemercier

L’essentiel
Retour aux fondamentaux pour Valérie Lemercier, quatre ans après l’échec de 100% Cachemire.

Valérie Lemercier nous confiait dans le dernier numéro de Première que la réception assassine de 100% Cachemire l’avait traumatisée. Cette comédie aussi acide que grave (elle jouait une femme refusant obstinément la maternité) était sans doute trop sérieuse pour son public, pourtant habitué à son humour et à sa personnalité profondément décalés. Se serait-elle juré qu’on ne l’y reprendrait plus ? Avec Francine, la comédienne et réalisatrice ne prend en tout cas aucun risque.

Christophe Narbonne

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PREMIÈRE A PLUTÔT AIMÉ

THE JANE DOE IDENTITY ★★★☆☆
De André Ovredal

Alors qu’elle intervient dans un pavillon de banlieue où a eu lieu un massacre, la police d’un bled des États-Unis découvre, enterré à la cave, le cadavre d’une jeune femme, étonnamment bien conservé. Les flics emmènent immédiatement cette mystérieuse inconnue (« Jane Doe », comme on dit là-bas) à la morgue locale…

Frédéric Foubert

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SUNTAN ★★★☆☆

D’Argyris Papadimitropoulos

Kostis a les yeux enfoncés et des kilos en trop. Il est triste. Kostis n’a rien pour lui et se morfond sur une petite île grecque dont il est le docteur. Arrive l’été. Les nudistes débarquent de tous les recoins du monde. Kostis est embarqué dans leur folie hédoniste par une bande de jeunes d’où émerge la sublime Anna. Kostis ne tarde pas à voir la vie en rose… Il y a du Ulrich Seidl de Paradis : Amour dans cette chronique acide du tourisme de masse qui piétine les valeurs et la morale. Un brin réac (ouh les vilains estivants sans cœur !), Suntan est cependant moins cynique que les films de l’Autrichien misanthrope qui rient de nos contemporains. Kostis est un personnage complexe, attachant et repoussant, morbide et vivant, drivé par des pulsions autodestructrices qu’on découvre progressivement au gré de ses rencontres -avec un ami de fac, un pilier de bar, un beauf du coin. La puissance d’incarnation de Makis Papadimitriou achève de rendre l’ensemble -et surtout le dénouement, dérangeant - assez cohérent.
Christophe Narbonne

PREMIÈRE A MOYENNEMENT AIMÉ

L’AMANT D’UN JOUR ★★☆☆☆
De Philippe Garrel

L’obsessionnel Philippe Garrel fait toujours le même film. Il change les noms, les visages, les lieux mais le cœur de son cinéma bat toujours au rythme d’histoires d’amour compliquées et de délicates étreintes charnelles.
Christophe Narbonne

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LOU-ANDREAS-SALOME ★★☆☆☆
De Cordula Kabliz-Post

Au XXème siècle, une intellectuelle nommée Lou Andreas-Salomé va côtoyer Nietzsche, Freud ou encore Rilker. Son approche du féminisme et des comportements sociaux va profondément bouleverser son époque et changer la perspective de ses collègues masculins. Si sur le fond Lou Andréas-Salomé comporte les travers des biopics génériques (l'histoire est racontée sous forme de mémoires par une héroïne principale vieillissante), le long-métrage est sauvé par une mise-en-scène parfois inventive et plutôt anticonformiste pour le genre. Dommage par contre que le film ne soit uniquement traité que sous l'angle passionnel et amoureux. Pour la démarche intellectuelle et les travaux écrits révolutionnaires, on repassera.

François Rieux

 

Churchill ★★☆☆☆

De Jonathan Teplitzky

Portrait intimiste de Winston Churchill, ce drame sépia se concentre sur les deux jours qui ont précédé le lancement de l’opération Overlord, le débarquement allié en Normandie auquel le Premier ministre britannique a tenté jusqu’au dernier moment de s’opposer. Hanté par ses souvenirs de la Première Guerre, mis sur la touche par le Commandement américain, remis à sa place par sa femme dévouée mais excédée, le grand homme vacille. Si Brian Cox, remarquable dans le rôle-titre, est à la hauteur du personnage, la mise en scène de Jonathan Teplitzky l’est moins. Monologues intérieurs et dialogues feutrés, tirades extraites des bouquins d’histoire, entourage unidimensionnel (Eisenhower, incarné par l’excellent John Slattery, est totalement sous-exploité), cet anti-biopic modeste n’a pas l’envergure de son sujet.

Vanina Arrighi de Casanova

Et aussi

Drôles d’oiseaux d’Élise Girard
Departure d’Andrew Steggall
Guillaume, la jeunesse du Conquérant de Fabien Drugeon
Conspiracy de Michael Apted
La robe bleue d’Igor Minaev

Reprises

Eraserhead de David Lynch
Twin Peaks : Fire Walk with me  de David Lynch