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En avril 2014, Tess Gerritsen dépose plainte contre Warner Bros. Entertainement. Elle demande réparation suite à la vente des droits de son roman, Gravity (Chimère en VF), à New Line Productions, en 1999. L'adaptation au cinéma devait notamment lui rapporter un pourcentage sur les profits générés par le film, qui a dépassé les 716 millions de dollars au box-office mondial.À la base, l'histoire n'est pas tout à fait la même : le livre raconte comment une femme médecin/astronaute se retrouve en quarantaine sur la Station spatiale internationale, après qu'une série d'incidents et un microbe mortel ont tué tout le reste de l'équipage. Bloquée dans l'espace, elle chercher un moyen de revenir sur Terre. Pendant le développement du film Gravity, Tess Gerritsen affirme procéder à des modifications sur la troisième partie, où des débris de satellites détruisent l'ISS, forçant l'héroïne à sortir avec sa seule combinaison. Les similarités avec le long-métrage Gravity que l'on connaît commencent à se faire sentir.Sur son blog, elle affirme qu'Alfonso Cuaron devait déjà réaliser le film en 1999-2000, mais qu'elle ne le savait pas encore à l'époque. L'adaptation de son roman n'ira jamais jusqu'à la production, lui dit-on.Une "coïncidence"Flashforward : nous sommes en 2008 et Warner Bros achète New Line Productions. Dans le même temps, Cuaron écrit son "scénario original" de Gravity. Quelques années plus tard le film sort et Gerritsen le voit, notant évidemment les liens avec son livre. "Mais je n'avais aucune preuve de la connexion entre Cuaron et mon projet. Sans preuve, je ne pouvais pas l'accuser publiquement de vol. Donc quand des fans ou des journalistes m'ont parlé des similarités, j'ai répondu que cela pouvait être une coïncidence", écrit la romancière sur son blog, dans une note datée du 31 janvier dernier.Sauf que son agent lui apprend par la suite que Cuaron était bien lié au film depuis le début des années 2000. "Maintenant les similarités entre mon livre et le film de Cuaron ne peuvent plus être considérées comme des coïncidences". Elle se trouve un avocat, mais Warner Bros répond qu'ils n'ont aucune obligation d'honorer le contrat qui lie la scénariste/romancière à New Line Productions. Et ce même si Warner possède désormais la société."Cela veut dire que les contrats d'Hollywood ne valent rien"Le procédure judiciaire est toujours en cours, et la cour a demandé que Tess Gerritsen et son avocat portent au dossier le plus de choses possible concernant la relation entre Warner et New Line. Mais déjà Gerritsen prévient les scénaristes : "Cela veut dire que n'importe quel scénariste qui a vendu les droits d'un film à New Line Productions peut voir son oeuvre exploitée librement par sa société mère, Warner Bros. Et le contrat original que vous avez signé avec New Line ne sera pas honoré. Warner Bros peut faire un film basé sur votre livre mais vous ne serez par crédité, même si votre contrat le stipule".Elle résume : "Cela veut dire que les contrats d'Hollywood ne valent rien". La justice américaine devra trancher.À lire également :Gravity vaut-il vraiment le coup en vidéo ?Gravity ressort sans musique