Zouzou

Le temps d’un séjour à la campagne, une sexagénaire, ses filles et sa petite-fille de 14 ans tentent chaotiquement de parler de sexualité, d’amour et des relations hommes-femmes. Réalisatrice de plusieurs courts remarqués, Blandine Lenoir défend ici le rôle primordial de la famille dans l’éducation sexuelle. Elle passe pour cela par une fiction trop poussive (le projet de départ était en réalité un documentaire) dans laquelle les blagues tombent à plat et où les conversations entre protagonistes manquent souvent de naturel.

Une comédie rafraîchissante qui parle de femmes, de famille et de sexualité.

Tout le monde se donne beaucoup de mal, ce film à petit budget est sympathique… mais ne décolle jamais tout à fait. "Zouzou" a le mérite de mettre au travail plusieurs fois nos zygomatiques et c'est déjà ça. Un demi-succès, rien de déshonorant pour un premier film.

Si le scénario est parfois trop léger pour passer la barre des 1h30 de film et que Blandine Lenoir ne sort pas des sentiers battus en termes de cadres, "Zouzou" révèle une réelle humeur de ton via certains dialogues d’anthologie.

Un film parfois drôle, avec même quelques minuscules pointes de réelle bousculade des idées reçues, mais qui semble s’ingénier à rester plus anodin qu’il l’annonce.

Un brin agaçant au début, ce film finit par séduire par sa dinguerie et son ton à part, entre vaudeville et radicalité militante. Surtout quand Philippe Rebbot, impayable en "spécialiste des ados", s'avère bien plus hystérique que ces dames...

Ces bavardages autour de la sexualité (...) se révèlent d'une platitude absolue, à peine relevée par une agitation hystérique vite épuisante.