Toutes les critiques de Thérapie de couples

Les critiques de Première

  1. Première
    par Emilie Lefort

    Loin d’avoir le mordant des comédies à la « Judd Apatow », Thérapie de couples offre tout de même quelques bons moments d’humour gras. Entre un Jean Reno jouant les sauveurs de l’amour, le vrai, et le tandem Jon Favreau /Vince Vaughn qui en fait des tonnes, on adhère - mais on n’adore pas. Dommage car cette comédie réserve des petites perles, comme Kristen Bell et Jason Bateman incarnant un couple complètement psycho-rigide. Bien qu’attendu, on regrette un peu le happy-ending très moral. Et on reste frustré devant les images du bêtisier qui laissent présager la présence de très bonnes scènes dans les bonus DVD.

  2. Première
    par Mathieu Carratier

    Aussi marrant qu’une insolation, Thérapie de couples est une comédie incroyablement sinistre dont le casting semble avoir été convoqué à l’enterrement de sa bonne humeur. Pas un gag à l’horizon, des scènes plus embarrassantes les unes que les autres et un discours conservateur un peu rance sur les bords : le film a beau avoir été tourné à Bora Bora, il donne surtout envie de se barrer barrer.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Juliette Bénabent

    Le comique réside dans des ­détails : la passion d'Untel pour les présentations PowerPoint (avec tableaux Excel et vidéo-projecteur) sur n'importe quel sujet, y compris le cancer des testicules ; quelques répliques percutantes (« c'est beau comme un économiseur d'écran ») ; une séance de yoga aux positions suggestives avec un prof musclé et huilé comme Tarzan. Raillant la mode du tout-thérapeutique, le film croque les travers de ces adultes modernes : l'esprit maladivement rationnel des uns, le démon de midi d'un autre, le romantisme exacerbé d'une troisième... Entre deux gags plus ou moins enlevés, le cheminement des personnages reste hélas trop caricatural et politiquement correct : en gros, le divorce n'est pas une option !

  2. Le Parisien
    par Renaud Baronian

    Si le public américain a applaudi, les Français, eux, risquent de se sentir moins concernés, s’ils ne baillent pas d’ennui face au manque de rythme.

  3. StudioCiné Live
    par Véronique Trouillet

    Le film est relativement inoffensif, et part même de bonnes intentions avec ses "conseils" pour sauver le mariage, mais il reste embarrassant pour tous ses acteurs.

  4. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    De l'humour qui tache donc, mais en restant sérieux, un peu, afin d'insister sur la nécessité d'une profondeur, plutôt d'une morale, s'enroulant progressivement autour de l'intrigue pour imposer l'horizon du film. Celui déclamant, avec une conviction plaquée mais sincère, que le mariage a malgré tout du bon ; et qu'il faut le sauvegarder, ce dont le film se charge à renfort de twists scénaristiques aussi forcés que précipités, tandis que Vaughn joue les promoteurs imperturbable entre un duel à Guitar Hero et un remake loose des Dents de la mer. Pas grand-chose alors à sauver dans cette Thérapie de couples, qui enfonce les portes ouvertes comme elle souligne le schéma publicitaire et rapide d'une remise en question aux préoccupations petit bourgeois ; et parfois même assez beauf. Vaughn et Jon Favreau (acteur et coscénariste, à des années lumières ici d'Iron Man), ne sont pas loin d'un certain cinéma français. Peut-être le pire rapprochement possible pour une comédie américaine.

  5. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Avec en bonus tout aussi inutile que douteux, une séquence vantant les précautions d’usage à prendre pour garantir la sécurité de ses enfants lorsque l’on possède des armes à feu chez soi. Un détail, mais achevant d’apparenter ce scénario moralisateur à un programme électoral de Sarah Palin.

  6. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    Enième variation sur la crise du couple en tongs et sous les cocotiers, Thérapie de couples voudrait titiller le beau Femmes de ses rêves des frères Farrelly, mais ne parvient qu’à tutoyer Les Bronzés 3. La présence, incongrue, de Jean Reno au générique de ce navet misogyne et jamais drôle semble d’ailleurs avaliser l’hypothèse d’un axe comique Hollywood/Neuilly. Terrifiant.

  7. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Tous les ingrédients d'un vaudeville plus ou moins trivial semblent réunis dans un film qui effleure une certaine grossièreté, promet une relative impudeur dans la peinture des relations homme-femme et de la guerre des sexes sans jamais vraiment franchir le pas.
    Dans ce film, où les épouses sont à deux doigts de succomber aux charmes de gigolos musclés tous européens ( !) avant que leurs maris ne remettent ceux-ci à leur place d'un coup de poing, la mécanique du récit est toute entière conçue pour exalter un assez écoeurant bonheur conjugal et familial et plus largement un mode de vie dont Thérapie de couples semble faire l'immonde propagande.

  8. Le JDD
    par Barbara Théate

    Cette comédie qui ne fait jamais rire ne nous épargne rien : un discours réac sur le mariage, une succession de clichés affligeants, des scènes embarrassantes de lourdeur et de vulgarité, des acteurs qui s’enlisent dans le ridicule… De quoi avoir envie de demander le divorce.