Toutes les critiques de Terre de roses

Les critiques de Première

  1. Première
    par François Rieux

    Au Kurdistan, les Peshmergas luttent contre l'hégémonie de l’État Islamique sur le territoire kurde. Dans Terres des roses, Zaynê Akyol suit plus particulièrement, à l'aide d'une réalisation très immersive, un bataillon de combattants composé entièrement de femmes. À côté du démontage de kalachnikovs et des exercices paramilitaires, le documentaire nous restitue une ambiance étonnamment lyrique où elles continuent à parfaire leur savoir-faire en cuisine, à soigner leur apparence en se coiffant chaque matin et à profiter de leur temps libre pour s'adonner au chant et à la danse. Puis, c'est au front qu'on les retrouve, armées jusqu'au dent, maniant aussi bien le lance-roquette que le sniper en passant par la mitraillette lourde. Face à la monstruosité de Daech et en combattant sous la même bannière, il n'y a plus de distinction entre elles et les hommes. En plus d'un combat idéologique pour la liberté, cette lutte leur permet de s'émanciper de leur condition au sein d'une société patriarcale et d’obtenir une forme d'égalité sociale. Cela ne va pas sans le sacrifice d'une vie, la mort étant parfois la seule porte de sortie.