Toutes les critiques de Rose et noir

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    L’alibi historique n’est évidemment qu’une couverture pour voiler le propos absolument contemporain de cette comédie. Sauf que pour parvenir aux trois minutes qui sauvent ce naufrage, il faut avaler jusqu’à la nausée un catalogue de caricatures grotesques et de comique douteux. La faute à Jugnot lui-même, qui en fait des tonnes.

Les critiques de la Presse

  1. Le Figaro
    par Anthony Palou

    Jugnot est parfait de rose vêtu avec sa grosse fraise autour du cou, ses manières maniérées. [...] Enfant Gérard Jugnot rêvait de cirque, cet espace où tout est permis. Cet artiste aime qu'on l'aime. Qu'il ne s'inquiète pas. Son cinéma fait partie de notre patrimoine.

  2. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    (...)malgré toutes ses bonnes intentions, Jugnot finit par se laisser piéger par la tentation du tout explicatif. Une scène de grand déballage verbal - celle du tribunal de l’Inquisition devant lequel son personnage doit se défendre - laisse échapper pendant cinq minutes les bons sentiments de son auteur. Trop démonstratif, cet instant (surexploité par la bande-annonce), tend à diminuer toutes les qualités de cette drôle d’aventure cinématographique, par ailleurs visuellement très belle et techniquement bien maîtrisée, qui demeure néanmoins nettement plus aboutie que la moyenne des comédies nationales.

  3. StudioCiné Live
    par Véronique Trouillet

    Cette confrontation forcément explosive s'accompagne de plus ou moins bons mots, d'un comique de situation poussiéreux et surtout d'un message contre les intégrismes asséné sans subtilité, même s'il reste d'actualité.

  4. Brazil
    par Eric Coubard

    Avec un scénario en béton, tout pouvait concourir à faire un film drôle et dénonciateur d'une intolérance qui nous poursuit encore. Que nenni ! (...) Comme chaque année, contre vents et marées, des milliers de personnes iront donc tester ce Jugnot nouveau, jurant qu'on les reprendra plus l'année suivante.

  5. L'Express
    par Christophe Carrière

    Eu égard à l'actif de l'artiste et à ses bonnes intentions ici présentes, on a du mal à déclarer la chose totalement nulle. Mais vu le prix de la place de cinéma, on ne peut que déconseiller de débourser le moindre euro pour pareille lourdeur.

  6. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Comédie française populaire en costumes, Rose & noir est le dixième film réalisé par Jugnot. On y reconnaît son goût pour l’alternance un peu trop abrupte entre le comique (lui, en De Funès un peu trop gentil) et l’émotion (un enfant, comme dans M. Batignolles), et aussi un métier, une patte, un style rapide et maladroit, si rapide qu’il en oublie de prendre le temps de poser ses personnages, ses situations, d’amener ses gags.

  7. Chronic'art
    par Guillaume Loison

    Cette bienveillance de principe envers les gros couillons bien de chez nous est d'autant plus atroce que la mise en scène, entre labeur et fumisterie, fait preuve d'une inconsistance quasi-expérimentale. Tempo derrickien, guirlande de singeries boulevardières, costumes hideux : l'épouvante totale.

  8. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Philippe Tessé

    Rose et noir est une fable sur la tolérance qui nous apprend que la tolérance, ça vaut toujours mieux que l'intolérance.

  9. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    (...)rien ne fonctionne dans cette comédie au bulldozer qui sombre dans une effroyable vulgarité (la colique bruyante de Saint Loup, ses mines échappées de « la Cage aux folles », la vision de Grands d’Espagne ultracathos et sadomasos, etc.) et finit par navrer.

  10. Télérama
    par Jacques Morice

    [...] Mais le reste est très mou. Les décors et les costumes sont à peine mis en valeur et le casting, médiocre, n'arrange rien. Jugnot signe, au final, un plaidoyer humaniste des plus ronflants sur le respect des différences sexuelles et religieuses. On le préfère nettement lorsqu'il épluche les contradictions du Français moyen.

  11. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Le manichéisme de la situation, la découpe caricaturale des personnages, l'absence de rythme, le pilotage automatique de la mise en scène à partir d'une idée somme toute assez pauvre, tout conduit le film à sa perte. Le fantôme de La Folie des grandeurs de Gérard Oury, auquel on pense nécessairement ici, reste décidément hors de portée.

  12. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Ça se veut original et surtout drôle, mais un curieux mélange de gags lourdauds et de bons sentiments torpille cette farce que son message de tolérance ne parvient pas à sauver du naufrage.

  13. Libération
    par Didier Péron

    Jugnot ne pouvait pas imaginer que son film allait tomber en pleine ambiance flippante de chasse aux prétendus pervers et de lynchage politico-internet. Son speech en est un peu moins vain, du coup, mais c'est au prix fort d'une adéquation critique entre idéologie rance et navet intégrale.