Toutes les critiques de Portraits fantômes

Les critiques de Première

  1. Première

    L’intime est universel. On ne le sait que trop bien. L’intime est politique, géographique, architectural, nostalgique ou mélancolique. Il est aussi cinéphile. C’est ce que nous dit en substance Kleber Mendonça Filho (Aquarius et Bacurau) avec ce long métrage documentaire. Le Brésilien de 54 ans revient à Recife, sa ville de naissance et capitale brésilienne de l’état du Pernambouc. Il observe sa maison d’enfance, ses souvenirs, ses voisins, leurs clôtures, ses rues, son cinéma. Déambule de visage en visage. Mêle images d’archives, extraits de films et impressions personnelles. Il filme, tout en poésie, l’émotion des lieux et le temps qui se déplie. Et on retrouve presque quelque chose de rohmérien dans cette navigation hasardeuse à travers la cité colorée qui nous montre que l’identité est géographique, ou “géo-sociale”.

    Estelle Aubin