Toutes les critiques de Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3

Les critiques de Première

  1. Première
    par Pierre Lunn

    Rocket Racoon est blessé. Les gardiens vont devoir tout faire pour le sauver mais pour cela, il faut d’abord comprendre d’où il vient, et mettre un terme aux agissements d’un méchant eugéniste.  Qui aurait cru que le même mois, on pourrait se mettre à pleurer devant les aventures d’un coquillage plongé dans le brouhaha du monde moderne (Marcel le coquillage), et devant celles d’un raton-laveur paumé dans l’espace ? Comme nous avait prévenu James Gunn, ce volume 3 des Gardiens de la galaxie est donc bien centré sur le personnage de Rocket Racoon. Et tous les flashbacks qui permettent de comprendre son origine (pensez aux séquences de Syd dans Toy Story) sont très émouvants. Mais la vraie question est ailleurs :

    Comment James Gunn réussit-il précisément là où ses copains de promo échouent tous ? Parce qu’au fond, ce Volume 3 n’est pas différent d’Ant-man 3. Dans les deux cas, les héros avancent dans un univers mi-organique mi-techno, un no man’s land traversé de lumières fuschia et de créatures relativement moches. Mais si dans Ant-man l’orgie visuelle finissait par trahir quelque chose de maladif et de mortifère, Gunn lui rend son trip toujours joyeux, amusant et créatif. Son horizon graphique (la série Z) vient se crasher sur le mur des superproductions Marvel dans un délire contagieux et son casting impeccable est suffisamment investi pour qu’on y croit. Gunn clôt sa trilogie comme il l’avait commencé : en glissant dans les interstices du scénario convenu et des scènes de baston conventionnelles, de l’humour, de l’émotion et de la pop vintage qui donne un souffle pirate à son film.