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Expulsé de son exploitation du fin fond de l’Islande (en échange de 150 millions de couronnes) pour cause de travaux pour une centrale hydroélectrique, un vieil homme taiseux acquiert une maison dans la banlieue de Reykjavik. Bien que guère original, le portrait de ce bourru au grand cœur ne manque pas de charme. Jusqu’à le récit bascule, quand alors qu’il a pris sous son aile l’enfant des voisins, délaissé par ses parents séparés, ceux- ci vont le soupçonner d’intentions pédophiles… que ne dénie pas le petit garçon qui sait pourtant que tout est faux. Là, un autre film commence, plus dérangeant, moins écrit d’avance. Mais hélas Ninna Palmadottir botte en touche et ne questionne jamais le pourquoi de la trahison de cet enfant envers cet homme qui lui avait redonné le sourire mais conscient que ce sacrifice allait resouder ses parents. Jusque dans une scène finale maladroite qui semble tout remettre en cause. Comme si la cinéaste avait eu peur de sa propre audace. Dommage.