Toutes les critiques de La bataille de Solférino

Les critiques de Première

  1. Première
    par Stephanie Lamome

    Pour son premier long métrage, Justine Triet parvient miraculeusement à organiser un bordel quasi documentaire. Entre la foule qui s’amasse de manière exponentielle rue de Solferino, l’appartement de Laetitia avec ses enfants qui braillent la couche à l’air, son baby-sitter dépassé et son ex, incarnation du chaos en T-shirt sale, la jeune réalisatrice
    capte une hystérie collective pleine de dissonances à la fois drôle et anxiogène. Il faut voir Laetitia (Dosch), le visage défait puis recomposé cinq secondes après pour assurer ses directs, persécutée par la présence ahurie de Vincent (Macaigne), dont on ne saura jamais s’il est effectivement cinglé. Enfin un film qui propose une vision alternative des
    trentenaires d’aujourd’hui, leur énergie foutraque, leur précarité – qu’elle soit sociale, économique ou morale. Alléluia !

Les critiques de la Presse

  1. Evene
    par Pauline Le Gall

    L’ambition du film est parfaitement réussie : son incursion dans le réel, dans la réalité de la rue, du couple et de la solitude de chacun, est complète. Et Justine Triet est une réalisatrice sur qui il faudra compter. Avec ou sans moyens.

  2. Libération
    par La rédaction de Libération

    Il semble évident que ce premier long métrage d’une jeune cinéaste (35 ans) possède un peu le même genre de turbo que le film de Valérie Donzelli 'La guerre est déclarée'. Les deux films sont différents, certes, mais de l’un à l’autre, on reconnaît cette même impression de marmite prête à exploser, de mélange entre finesse du trait d’observation et geste rageur de la mise en scène, un même sentiment de modernité frondeuse.

  3. Evene
    par Pauline Le Gall

    L’ambition du film est parfaitement réussie : son incursion dans le réel, dans la réalité de la rue, du couple et de la solitude de chacun, est complète. Et Justine Triet est une réalisatrice sur qui il faudra compter. Avec ou sans moyens.

  4. Le Canard Enchainé
    par David Fontaine

    Distinct du docu-fiction, cette fiction qui laisse le réel à sa place pour mieux s'en nourrir témoigne d'un renouveau original dans le jeune cinéma français.

  5. Les Cahiers du cinéma
    par Stéphane Du Mesnildot

    Comédie flippée, proche parfois d’"After Hours" de Scorsese, sur une journée tournant au cauchemar, "La Bataille de Solférino" est également un film épique mêlant amour et politique.

  6. Paris Match
    par Alain Spira

    La grande force de cette "Guerre des Rose" parisienne est de provoquer ­autant le rire que l’ire. La ­finesse d’observation de la réalisatrice est une arme de dérision massive.

  7. Transfuge
    par Louis Seguin

    "La Bataille de Solférino" pourrait très bien être un drame conjugal de plus (...). Mais Justine Triet (...) frotte son couple au réel (...). En émane une esthétique de la mise en péril, de la crise totalisée, infiltrant la grande histoire et les histoires de chambre à coucher.

  8. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Véritable Red Bull cinématographique, ce premier long-métrage déploie une énergie folle faite de tension permanente et d’hystérie collective pour dresser un portrait sociétal inquiétant. Ebouriffant.

  9. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Véritable Red Bull cinématographique, ce premier long-métrage déploie une énergie folle faite de tension permanente et d’hystérie collective pour dresser un portrait sociétal inquiétant. Ebouriffant.

  10. Critikat.com
    par Sophia Collet

    Avec La Bataille de Solférino, la sélection 2013 de l’ACID comptait dans ses rangs un premier film fulgurant d’ambivalence qui achève de révéler au grand public la jeune cinéaste Justine Triet, remarquée l’an dernier à Brive avec son moyen métrage Vilaine fille mauvais garçon. En plein cœur du dénouement électoral que fut le 6 mai 2012, une journaliste de télévision et son ex-compagnon s’embrouillent sur la garde de leurs enfants. S’engouffrant dans le tumulte de l’événement public, elle le saisit dans toute sa vacuité en un pur tourbillon émotionnel au sein duquel s’accordent et se désaccordent les individus.

  11. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Justine Triet signe ici un premier long qui confronte la petite et la grande histoire, et montre une génération perdue. Le couple a explosé, la famille aussi. Le travail est dur, précaire et la politique n'est plus un espoir. Le constat est amer, mais le film porte l'espérance d'une possible entente et révèle deux nouvelles têtes du cinéma français : Laetitia Dosch et Vincent Macaigne.

  12. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Un film euphorisant, entre fiction et documentaire, au cœur de la journée cruciale de l’élection présidentielle du 6 mai 2012. A la fin de la bataille, c’est le cinéma qui l’emporte.

  13. Libération
    par Didier Péron

    Justine Triet n’essaie pas d’imposer un message quelconque sur le rituel démocratique, sur le genre d’individus que nos sociétés fabriquent dans l’espèce de yo-yo bipolaire de la compétitivité-crise organisant au quotidien la panique et le lessivage de citoyens privés d’utopie. Elle expose une histoire très simple, elle en montre les accidents comiques, le jusqu’au-boutisme épuisant. Elle dessine aussi un horizon asilaire collectif qui fait rire ou inquiète.

  14. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Il y a quelque chose de bordélique, de juste et d'inédit dans cette peinture de trentenaires parisiens dépourvue de complaisance. Les personnages ont beau être immatures, égoïstes et inconscients, ils deviennent les réceptacles d'une société sous tension. Malgré leurs défauts, on ne peut s'empêcher de les trouver attachants, parce que paumés et pas si loin de nous. En tous cas, ils parlent, gueulent, s'engueulent, pleurent, baisent, s'embrassent, s'aiment. Ils vivent, longtemps, pendant et après la projection.

  15. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Résolument ancré dans le présent, ce diamant brut allie maestria furieuse, énergie pure, finesse du trait et révèle une formidable actrice : Laetitia Dosch.

  16. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    La caméra jongle habilement entre les démêlés familiaux d’une journaliste télé et l’événement public. Les acteurs sont convaincants. Mais on leur laisse un peu trop la bride sur le cou, et la fin s’éternise.

  17. Positif
    par Gilles Ciment

    Faute d'un travail scénaristique véritable, la cinéaste finit par vider son projet initial de toute singularité. (...) La partie documentaire (...) ne rélève rien de particulier sur l'ivresse populaire. (...) l'humour, grâce aux comédiens, fait mouche (...)

  18. Elle
    par Helena Villovitch

    Rebondissements, humour, émotion, tout participe à faire de cette « Bataille » un moment fort de la rentrée, avec en plus l’immense bienveillance dont on devine que la réalisatrice saura faire la signature de ses films à venir.

  19. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    En immergeant un conflit conjugal dans la vie de la cité (...), Justine Triet produit une réaction comique d'une efficacité et d'une justesse charmantes.

  20. Télérama
    par Jacques Morice

    C'est un cinéma exacerbé qui nous plonge dans un chaudron humain, où bouillonnent fiction et réalité documentaire. Frénétique et mordant.