Toutes les critiques de L'olivier

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Une jeune agricultrice décide de rapporter à son grand-père dépérissant l’olivier que sa famille avait déraciné et vendu des années auparavant... Les difficultés économiques justifient-elles tout, notamment de sacrifier un patrimoine historique (en l’occurrence un arbre millénaire) ? C’est à l’aune de cette problématique épineuse que Paul Laverty (scénariste attitré de Ken Loach et compagnon d’Iciar Bollain) développe un récit sociopolitique dont il a le secret, emmené par un personnage d’amazone très moderne, bagarreuse et déterminée. Comme souvent avec ses scripts, les –bonnes- intentions prennent le pas sur la mise en situations, assez banale. La dernière scène réévalue un peu l’ensemble. C.N.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Jacques Morice

    Alma, jeune pasionaria, a retrouvé la trace d'un olivier millénaire que son grand-père, exploitant agricole en Espagne, a été contraint de vendre. Recyclé en produit chic de décoration, il trône dans le hall d'une firme à Düsseldorf. Elle s'y rend, en camion, pour tenter de le récupérer... Entre fable et manifeste, on retrouve l'esprit de Ken Loach : c'est d'ailleurs Paul Laverty, son collaborateur, qui a écrit le scénario. Mais la réalisatrice dont on avait aimé Même la pluie verse, parfois, dans le lacrymal (« Ne collabore pas avec ton malheur », dit pourtant un personnage). On puise, malgré tout, un peu de quoi réenchanter le monde dans cette histoire exemplaire et modeste. — Jacques Morice

  2. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    On ne s’étonnera pas de voir le film d’Iciar Bollain prendre l’aspect d’un apologue édifiant lorsque l’on apprendra qu’il a été écrit par Paul Laverty, fidèle collaborateur de Ken Loach. Comme souvent dans les œuvres du cinéaste britannique, tout est ici, de façon aussi niaise que grossière, de la peinture à la truelle des personnages au déroulement lourdement déterminé des évènements en passant par un sentimentalisme épais, au service d’une démonstration qui ne laisse aucun espace à un spectateur contraint d’avaler une succession de clichés pesamment signifiants.