Date de sortie 12 janvier 2019
Durée 106 mn
Réalisé par Jean-Stéphane Bron
Avec Benjamin Millepied , Stéphane Lissner
Année de production 2017
Pays de production France, Suisse
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

Pendant un an, le réalisateur Stéphane Bron a filmé le quotidien parfois mouvementé des musiciens, des danseurs, des techniciens, mais aussi des personnels administratif de l'Opéra de Paris. On y voit les ballets classiques (La Bayadère) ou des opéras grandioses (Moïse et Aaron) mais aussi les répétitions de l’orchestre sous la houlette de Philippe Jordan, les jeunes talents lyriques, dont le baryton russe Mikhail Timoshenko, les enfants qui jouent la 7e de Beethoven à l’auditorium, les solistes stars (Terfel, Peretyatko) et les tensions sociales qui peuvent surgir….

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Critiques de L'Opéra

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Il y a quatre ans, Nicolas Philibert signait avec La Maison de la radio un grand documentaire, factuel et abstrait à la fois, sur une des grandes institutions culturelles nationales, Radio France. Au tour de Jean-Stéphane Bron de s’attaquer à un autre trésor de notre patrimoine : l’Opéra de Paris. Avec le même souci d’immersion et de (fausse) neutralité, le cinéaste suisse s’attache à décrire le fonctionnement huilé de l’endroit, de l’administratif au créatif, des cuisines à la scène. S’en dégage une impression de grande solidarité que les menaces de grèves ou les revirements soudains (celui de Benjamin Millepied, qui quitta brusquement son poste de directeur de la danse en 2016, au bout d’un an de mandat) n’entament jamais pleinement. On ne plaisante pas avec l’art semble nous dire le documentaire qui émaille ce propos de plans sur des repasseuses concentrées ou de rinçage consciencieux d’un impressionnant taureau, peint pour une séquence de ballet. Contrairement à La Maison de la radioL’Opéra apparaît cependant décousu. Il ne fait qu’effleurer des portraits (la danseuse, l’apprenti baryton) ou ouvre des pistes (l’expérience de la mixité sociale) qu’il n’explore pas vraiment. Il est moins organique et incarné -le directeur est le « personnage » le plus romanesque du lot. Les deux heures passées au sein de la vénérable institution ne sont néanmoins pas perdues. L’implication de l’a direction (qui prend très à cœur sa mission de service public), l’enthousiasme des artistes, la qualité des créations sont des motifs de satisfaction et d’espoir que ce documentaire restitue avec la sincérité et l’énergie requises.