Toutes les critiques de Joyeuses funérailles

Les critiques de Première

  1. Première
    par Claire Fayssinet

    Joyeuses funérailles, de Franck Oz, une comédie que l'on enterrera bien vite. Une famille se retrouve au grand complet pour les obsèques du patriarche. Problème: un invité surprise, porteur d'un terrible secret sur le défunt, trouble la cérémonie. Le réalisateur cumule les bonnes intentions avec ses personnages dépareillés, mais la multiplication des malentendus finit par user. Dommage.

Les critiques de la Presse

  1. On sait depuis longtemps que rien ne vaut l’humour noir à l’anglaise : Frank Oz en rajoute ici une couche avec ses Joyeuses Funérailles. Une comédie grinçante mêlant à la fois cynisme et situations délirantes qui ne sont pas sans rappeler le succès de Quatre Mariages et un enterrement ou les sketchs des Monty Python. Le casting « so british » y est naturellement pour beaucoup avec Matthew MacFadyen, Alan Tudyk, Daisy Donovan et Kris Marshall en tête. Des situations rocambolesques aux dialogues acerbes, tous les ingrédients sont réunis pour faire de Joyeuses Funérailles la comédie de la rentrée.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Cette comédie anglaise et en deuil enchaîne les gags et les situations improbables. Impossible de trouver plus défoncé que le personnage joué par l'inénarrable Allan Tudyk. Sa cuite au LSD restera, à jamais, gravée dans les annales nécrologiques. Sensibles comme vous l'êtes, ces trop "Joyeuses funérailles" vous feront mourir de rire.

  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Une unité de lieu et de temps, des quiproquos en chaîne et des situations vaudevillesques: cette comédie noire relève quasiment du théâtre. Difficile de résister à la bonne humeur générale, même si certains gags récurrents alourdissent un peu l'entreprise.

  4. Fluctuat

    On espère toujours retrouver le Frank Oz de notre adolescence au vidéo club, celui des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, de ses sympathiques comédies avec Steve Martin ou Bill Murray. Le problème c'est qu'on a toujours tort d'espérer et que Joyeuses funérailles le prouve, malheureusement.
    - Exprimez-vous sur le forum Joyeuses funéraillesFrank Oz, l'une des figures les moins situables de Hollywood et pourtant l'une des plus connues du milieu. Son visage même, expression de la générosité incarnée, est généralement inconnu de tous, resté à l'abri de la popularité. Logique pour ainsi dire, car avant de passer réalisateur au début des années quatre-vingt avec le mythique Dark Crystal, Frank Oz est d'abord marionnettiste et surtout une voix, et pas n'importe laquelle, celle de maître Yoda. Un rôle qu'il a obtenu après avoir longtemps fait ses armes au Muppet Show, puis au Saturday Night Live, où il est devenu ami avec les idoles de notre enfance, tels Dan Aykroyd ou le génial (dans ses bons jours) Steve Martin. Car Frank Oz, voix pour la télé ou le cinéma sur plus d'une centaine de projets, a fait tourné les anciens du Saturday Night dans quelques comédies dont les petits succès sont inversement proportionnels à leurs qualités. Il faut voir par exemple ses deux réussites, Le plus escroc des deux d'abord (remake de Bedtime Story avec marlon brando et david niven), où Michael Cain, en escroc aristo, voit son univers bouleversé par Steve Martin en escroc du dimanche. Et surtout What about Bob ? où Bill Murray en zinzin génial vient mettre en péril la logique et le petit monde parfait de Richard Dreyfuss, son psy.Les films de Frank Oz ont cette discrétion propre à celui qui est longtemps resté hors champ tout en habitant les films par sa voix. Il signe des comédies modestes, parfois lourdes (Bowfinger), mais qui tendent à se situer par rapport au classicisme (une forme d'effacement), sans toutefois bien y arriver. Ainsi, après avoir été aussi tenté par d'autres genres, tel le peu mémorable The Score, son film trans-générationnel (marlon brando-robert de niro-edward norton), Oz revient à la comédie avec Joyeuses funérailles, tout en retournant sur ses terres natales, l'Angleterre, où il espère peut-être trouver un ton différent d'Hollywood. Mais tout de suite, le titre en dit déjà trop et c'est encore pire en VO (Death at a Funeral). C'est ce qui pose vite problème, Joyeuses funérailles est un film trop direct, trop sûr de soi. Il fonctionne avec cette assurance aveugle des films qui reposent sur leur concept et qui tentent d'en faire une mécanique facile. Le principe repose ici sur la transgression des conventions, celle des funérailles donc, sombrant dans un bordel inimaginable parce que chaque membre de la famille en question est davantage préoccupé par soi que la veillée du mort. Oz organisant un grand manège façon robert altman, où l'on passe d'un personnage à l'autre sans arrêt et au fur et à mesure d'une série d'accidents qui empêche la bonne continuité de l'enterrement.Tout ça pour en arriver, à mi-parcours, à l'instant décisif qui fait basculer le film et lui donne enfin son rythme tout en justifiant son titre. On ne peut pas en dire plus, sauf qu'avant d'en être là, le film est un peu laborieux. Oz est limite paresseux, il espère que le simple fait de prendre la situation à contre-pied par un humour catastrophe suffit à rendre les choses originales. On sent une trop grande conscience de ses effets, de la ligne de dialogue qui doit faire mouche, du gag nécessairement aberrant, souvent mené par le personnage d'Alan Tudyk qui sous acide fait forcément n'importe quoi. Les conventions sont donc d'autant moins bouleversées que le film repose sur cette volonté permanente de s'affirmer dans son décalage. Et même si à mi-chemin, une fois lancé, le film trouve enfin sa vraie intrigue comique, il est trop tard. Manque alors le temps pour exploiter ce nouveau potentiel et filmer autrement des personnages qui jusqu'ici ont été accessoirisés. Il reste quelques moments drôles mais manque une dimension supplémentaire qui affirmerait la farce en ce qu'elle tourne en dérision les funérailles. Le goût du paradoxe ne suffit donc pas à Oz, car c'est un exercice qu'il a du mal à ménager en évitant d'en faire l'unique enjeu narratif, ou sinon, tant qu'à se lancer dans le scénario catastrophe, à se munir de trouvailles moins prévisibles voire balisées. S'il a voulu refaire le coup de Quatre mariages et un enterrement, mais à l'envers, presque à froid, sans sentiment, juste une mécanique du rire contre la pesanteur de la mort, c'est un peu raté.Joyeuses funérailles
    De Frank Oz
    Avec Matthew MacFadyen, Rupert Grave, Alan Tudyk
    Sortie en salles le 19 septembre 2007Illus. © Metro Goldwyn Mayer (MGM)
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  5. Télérama
    par Pierre Murat

    Ces éléments boulevardiers, mais toujours plaisants, laissaient espérer un vaudeville féroce sur les mœurs sociales et sexuelles british. Mais non. Pas très à l’aise dans une culture qu’il connaît mal, le très américain Frank Oz (In & out) dilue son peu de vitriol dans des litres de thé (froid). Les grimaces hallucinées du drogué malgré lui, semant la honte et la désolation chez sa future belle-famille, arrachent quelques sourires. Vite figés, hélas, par l’indolence du rythme et l’irruption catastrophique de gags scato.

  6. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    Une cascade de gaffes et de quiproquos mal servis par mise en scène sans rythme.