Toutes les critiques de Josée, le tigre et les poissons

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Présenté en ouverture du festival du film d’animation d’Annecy, le premier long métrage de Kotoro Tamura met en scène la relation riche en rebondissements émotionnels entre une jeune paraplégique Kumiko (qui demande qu’on l’appelle Josée comme l’héroïne de plusieurs romans de Françoise Sagan qu’elle adore) et Tsuneo, un brillant étudiant en biologie marine à la recherche de petits boulots engagé comme aide- soignant par la grand- mère de Kumiko. Amateurs de romanesque et de mélo qui s’assume, ce film est fait pour vous. Car de la rencontre totalement hasardeuse entre les deux héros (Tsuneo tombe littéralement sur elle dans la rue et la sauve d’une chute possiblement mortelle) à son ultime image, Kotoro Tamura orchestre une valse des sentiments savoureuse, entre amour et haine où, comme dans toute comédie romantique, on a envie de connaître un épilogue heureux mais dont sans jamais anticiper les chemins pris pour y parvenir ni ce happy end finira par surgir et ce qu’il signifie réellement pour ces deux personnages, blessés à tour de rôle dans leur chair et empêchés dans la réalisation de leurs rêves respectifs (le dessin pour l’une, la plongée dans les eaux tropicales pour l’autre). Le beau travail sur l’animation trouve un écho parfait dans le soin apporté à l’écriture des personnages, jamais enfermés dans des archétypes ou plutôt jouant avec ces archétypes. Le tout avec une délicatesse jamais prise en défaut.