Titre original Hao ji le
Date de sortie 9 juin 2019
Durée 77 mn
Réalisé par Liu Jian
Scénariste(s) Liu Jian
Distributeur Rouge Distribution
Année de production 2017
Pays de production Chine
Genre Film d'animation
Couleur Couleur

Synopsis

Une sombre pluie va s’abattre sur une petite ville du sud de la Chine. Xiao Zhang, simple chauffeur pour le compte d’un mafieux local, dérobe à son patron un sac rempli de billets. Alors que la nuit tombe, la nouvelle de cet acte désespéré se répand très vite et tous se lancent à la poursuite de Xiao Zhang et du sac.

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Critiques de Have a Nice Day

  1. Première
    par Michaël Patin

    « Le Pulp Fiction de l’animation chinoise », annonçait la phrase d’accroche du site Indiewire dans le dossier de presse de Have A Nice Day. Une promesse assez tordue pour donner envie de se ruer en salle… Et reconnaître que nos confrères américains ont le sens de la formule. Ce second long métrage de Liu Jian (après Piercing I en 2010), qui bénéficie d’une distribution française suite à un parcours sinueux en festivals, emprunte en effet plus d’un trait à l’univers de Tarantino. D’abord le MacGuffin, ici un sac de cash volé par un héros minable (Xiao Zhang, chauffeur d’un mafieux local), qui passe de main en main en semant le chaos. Puis la galerie de truands aux vices et ambitions divers, pérorant mollement sur la (pop) culture entre deux méfaits. Mais aussi une façon postmoderne de préférer l’attente à l’action, le détail pince-sans-rire au lyrisme de la violence, qui baigne ces chromos dans un climat d’apathie réjouissant. Mais Liu Jian ne tombe jamais en pamoison devant ses personnages et ses dialogues, et le véritable intérêt du film est ailleurs, dans ses spécificités d’objet dessiné, adulte et moderne, échappé de l’empire du Milieu. Impossible de l’ancrer dans la tradition du genre : on est aussi loin des techniques de lavis déchiré ou d’encrage prisées autrefois par les studios chinois que de l’influence manga plus récente d’un Big Fish & Begonia (2016). 

    LIGNE CLAIRE
    Seul contre tous, Liu Jian imagine une élégante ligne claire, à la fois schématique (les visages) et ultra détaillée (les décors), qui offre une vision réaliste de la banlieue du sud de la Chine où se déroulent les événements. En contrepoint, l’animation minimaliste signe son refus de laisser le vertige graphique l’emporter sur la fluidité narrative. Chaque plan, même anodin, est un indice dans ce chassé-croisé dont on connaît par cœur les rouages, mais pas la finalité. On la découvre au fil des fulgurances, d’une discussion entre beaufs obsédés par Steve Jobs à une scène de rêverie propagandiste chantée dans un ascenseur : c’est le portrait d’une société déréglée, ouvertement futile et cupide, assise sans joie sur ses vieilles solidarités. Le rire jaune vient de trouver sa nouvelle définition.

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